Alors que les équipes poursuivent le dialogue sur la réduction des coûts pour les années futures, Schumacher est monté à nouveau au front concernant l’interdiction des essais privés, une mesure permettant a priori de sérieuses économies pour les équipes.
Mais le pilote allemand, septuple champion du monde de F1, n’est pas du tout d’accord. "Cette interdiction totale a été très mal pensée. Faire des essais privés restreints mais efficaces serait une solution moins chère que ce qui se fait maintenant en Formule 1. Les équipes construisent des tas de versions différentes des mêmes pièces, parce que le temps manque, pour les tester lors des Grands Prix. On les teste et tout ce qui est moins bon part à la poubelle."
Un gaspillage inutile selon Schumacher, qui ajoute que, pour les plus grandes équipes qui peuvent se le permettre, de l’argent a aussi été investi en masse dans la simulation. "L’interdiction des essais a aussi mené à un développement extrêmement couteux des simulateurs. C’est une technologie très chère et sans limites, qu’il faut renouveler constamment. Un gouffre financier."
Au mois de juillet Schumacher s’était déjà emporté sur l’interdiction des essais privés. Il déclarait alors : "C’est un paradoxe car c’est aussi à cause de cela que je suis revenu en Formule 1. C’est moins exigeant, je peux faire autre chose entre les courses et ne plus aligner bêtement des kilomètres comme par le passé (...) Mais c’est ridicule de faire 0 kilomètre d’essais. Il faut implémenter quelque chose. J’espère que le bon sens permettra de trouver une solution. Je comprends pourquoi on en est arrivé au règlement actuel mais il est tout aussi ridicule ne pas faire d’essais que d’aligner 90.000 kilomètres de tests, comme cela m’est déjà arrivé."