Michael Schumacher a fini au pied du podium en Turquie, sa meilleure place depuis le début de saison mais qui ne montre pas que Mercedes GP a encore un long chemin à faire pour rivaliser avec les Red Bull et les McLaren. La progression a été suffisante toutefois pour rattraper Ferrari sur le circuit d’Istanbul. Mais Renault klaxonne derrière...
La course de Schumacher a commencé par un duel avec Jenson Button, comme en Espagne mais cette fois-ci il n’a rien pu faire. "On s’est déjà vu un bon nombre de fois tous les deux cette année ! Mais cette fois il a fait mieux que moi. J’ai fait tout ce que je pouvais, mais ce n’était pas suffisant pour le contenir cette fois. J’ai ensuite compris qu’il avait réussi à rattraper Hamilton, cela montre qu’il était bien plus rapide et qu’il a dû faire de très bons tours."
Après cette bataille, Schumacher n’avait plus qu’à mener sa barque vers l’arrivée. Il a profité de l’abandon de Vettel pour passer de la 5ème à la 4ème place. "Honnêtement, il fallait que je reste concentré à donner mon maximum avec ma voiture. Devant moi, il n’y avait aucune chance, alors je surveillais mes rétroviseurs, tout en gardant mes pneus en bon état au cas où j’aurais eu à les utiliser au maximum."
Un autre moment fort de sa course fut une discussion relayée à la télévision, avec son ingénieur Andrew Shovlin. Celui-ci lui parlait de 3 à 4 millimètres de pluie à venir, ce que le pilote Mercedes n’a pas compris. "J’ai vu au loin la pluie qui tombait. Il était clair qu’il y avait un risque qu’il pleuve sur la piste, le tout était de savoir combien de pluie. Pour la première fois on m’a parlé de pluie en millimètres, et cela m’a surpris. On n’avait pas encore d’expérience relationnelle lui et moi dans ce domaine. Alors je lui ai demandé s’il pensait qu’il fallait des pneus pluie ou intermédiaires, ou alors continuer avec les slicks, c’était plus facile !"
Schumacher attend beaucoup du circuit de Montréal, une piste qui nivelle les performances des voitures avec sa succession d’accélérations et de freinages, et l’absence de courbes très rapides. Il comptera sur la puissance de son V8 Mercedes et le F-duct, qui évoluera encore. "Au Canada on a clairement besoin de la meilleure vitesse de pointe et de la moindre trainée possible, et l’équipe travaille beaucoup là-dessus. Nous garderons notre fameux F-duct, que nous essayerons d’améliorer afin qu’il fonctionne mieux. Pour le moment nos vitesses de pointe ne sont pas notre point fort. J’espère que l’équipe améliorera cela de bonne manière pour qu’on soit compétitif."