Michael Schumacher a avoué ce soir que sa Mercedes Grand Prix est encore trop juste pour viser la victoire pour la première course à Bahreïn dans deux semaines. Auteur du septième temps à une seconde du chrono de la Williams, la W01 doit encore évoluer pour espérer franchir le drapeau à damier avant les autres.
"Pour l’instant notre voiture n’est certainement pas en mesure de gagner. On n’est pas exactement où nous aimerions être. Mais on travaille autant que possible, la saison est longue, le tout c’est de ne pas être trop loin pour commencer. On ne connait pas encore les vraies performances des voitures" déclare un Michael cerné de journalistes.
"Nous avons un programme très chargé afin d’avoir la voiture prête pour le début de saison, et 15 jours seulement pour y arriver. En si peu de temps vous avez une approche différente. Nous attendons tous avec impatience la première course, les essais c’est bien, mais la course est une chose différente" poursuit le pilote allemand.
Le travail avec Mercedes et l’ancien personnel de Brawn est différent de ce qu’il a connu chez Ferrari même si la "patte" de Ross Brawn se ressent. "Nous travaillons très bien tous ensemble. Cela nous a pris peu de temps pour apprendre à travailler avec l’équipe et à tous bien s’entendre. Ils sont tous sympathiques, c’est très professionnel et le tout dans une bonne ambiance. Maintenant il faudra que l’équipe fasse ses preuves en course."
Michael confirme que Mercedes n’a pas encore testé de configuration à vide. "On n’a pas encore fait d’essais avec de faibles quantités de carburant comme en qualification. Mais nous n’avons pas encore fini, nous allons bientôt le découvrir."
L’excitation est toujours à son comble pour Schumacher, il ne regrette pas son retour une seule seconde, bien au contraire. Et il balaie une nouvelle fois les propos de ceux qui le trouvent trop vieux. "Pour moi l’âge n’a pas d’importance. Je ne me sens pas du tout aussi âgé que ce qui est écrit sur mon passeport. Avec la plupart des personnes qui m’entourent j’ai l’impression d’être au bon vieux temps. Il n’y a pas de différence pour moi. C’est le défi de piloter la voiture, lutter a nouveau avec les autres et être à la limite. C’est très spécifique et c’est difficile de mettre des mots sur ce que je ressens. C’est comme sauter en parachute, on ne peut expliquer ce qu’on ressent à une personne tant que cette dernière n’en a pas fait. Pousser la voiture à la limite, être précis, constant, avec pour unique défi de battre le chronomètre."