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Schumacher revient sur les polémiques de 1994

"On" a voulu empêcher Benetton de réussir

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1994, année du premier titre mondial de Michael Schumacher. Année également marquée par les décès de Roland Ratzenberger et Ayrton Senna à Imola. Année lors de laquelle Michael Schumacher a été disqualifié à deux reprises, à Silverstone et à Spa, et banni pour deux courses. « Ca a été une année difficile », confie le septuple champion du monde à Sky Sports Italia, qui se rappelle que Benetton « avait fait un travail phénoménal d’un point de vue technique. »

L’ex pilote Benetton avait remarqué les performances de sa voiture dès les essais hivernaux. « Je me souviens du premier essai à Silverstone, quand j’ai essayé la voiture pour la première fois, dès que je suis sorti des stands c’était… wouah ! On pouvait sentir qu’on avait quelque chose de spécial avec cette voiture. »

« On n’avait pas le moteur le plus fort, avec la compétition entre Ford et Renault, mais l’équilibre général peut compter plus que de seuls aspects techniques », explique-t-il.

Benetton et Michael Schumacher remportent les quatre premières courses de la saison. « Au début de la saison, on a surpris tout le monde. On avait une combinaison tellement bonne, et au niveau de la stratégie on avait Ross Brawn pour les arrêts aux stands. C’était une combinaison parfaite », se souvient l’Allemand.

Cependant, une telle domination ne plait pas et éveille les soupçons. Certains pensent que Benetton utilise le traction control, alors nouvellement interdit. Schumacher pense que ceci n’était qu’un prétexte de la part des adversaires, qui cherchaient quelque chose pour ralentir Benetton et maintenir le suspens au championnat du monde. « Mais, on le sait, on nous a mis des bâtons dans les roues pour rendre le championnat plus intéressant, parce qu’on était en route pour le championnat. »

« Ils ont inventé une histoire comme quoi on utilisait illégalement le traction control, il fallait qu’ils trouvent quelque chose. C’était juste une chose politique, avec une guerre entre Flavio et d’autres grands chefs en coulisses », estime le septuple champion du monde.

Quatre zéros pointés et quatre victoires pour Hill

A Silverstone, Schumacher passe Hill lors du tour de formation et se voit infliger un stop and go de 5 secondes. Benetton fait appel de la décision et interdit à Schumacher d’effectuer sa pénalité. Le délai pour faire le stop and go étant dépassé, le drapeau noir synonyme d’exclusion de la course est montré à Schumacher. Benetton continue de discuter, et la Benetton numéro 5 va au bout de la course – ayant finalement effectué son stop and go de 5 secondes – et termine 2è. Mais le drapeau noir étant ignoré, Schumacher a non seulement été exclu de la course, mais en plus banni de deux courses (l’Italie et le Portugal, où il a été remplacé par JJ Lehto). « Ils ont trouvé une raison pour nous disqualifier, nous bannir, et ils ont réussi. On ne pouvait rien faire, on a dû l’accepter. »

Trois courses de perdues pour Schumacher, trois courses que remporte son rival Damon Hill. Mais ce n’est pas tout. « Mais ils ne se sont pas arrêtés et nous ont disqualifiés à Spa, avec l’histoire du fond plat. C’est vrai qu’il était trop fin, mais c’était à cause d’un incident en course », explique Schumacher.

L’Allemand précise que le fond plat de sa Benetton mesurait 8,1 millimètres à un endroit à Spa, alors que le minimum requis était 9 millimètres, un fond plat devant mesurer 10 millimètres d’épaisseur mais une marge d’erreur étant laissée. Mais Schumacher souhaite montrer que d’autres ont enfreint – volontairement ou pas – cette règle, sans être punis, et il prend l’exemple de la victoire de Berger à Hockenheim en 1994, deux courses avant Spa, sur Ferrari. « Mais il y a une autre histoire que personne ne connaît. A Hockenheim, la voiture qui a gagné n’avait plus que 4 millimètres d’épaisseur au fond plat, et rien n’a été fait. Et nous, pour le même motif, on a été disqualifié, alors que rien n’avait changé, les règles étaient les mêmes. »

La victoire en Belgique est donc revenue à… Damon Hill pendant que Schumacher repartait une nouvelle fois avec 0 point. « On a dû vivre avec, il n’y a rien qu’on pouvait faire à part donner le maximum. Et on a réussi à la dernière course, avec la pression, les circonstances… Et c’est la seule chose qui compte. »

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