Michael Schumacher a violemment critiqué ce soir les règles établies en Formule 1 concernant l’interdiction totale des essais privés pendant la saison. A part quatre jours d’essais en ligne droite, les équipes n’ont en effet pas le droit de faire de vraies séances d’essais permettant de développer la voiture. Un paradoxe et une hérésie pour Schumacher...
"C’est un paradoxe car c’est aussi à cause de cela que je suis revenu en Formule 1. C’est moins exigeant, je peux faire autre chose entre les courses et ne plus aligner bêtement des kilomètres comme par le passé. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est également une hérésie. Y a-t-il seulement un autre sport de si haut niveau où s’entrainer est interdit ? Je n’arrive pas à en trouver un," commente Schumacher.
"D’un côté c’est très ennuyeux car nous ne pouvons pas rattraper notre retard, de l’autre côté je ne suis pas mécontent de ne plus devoir aller faire des essais juste après une course. Si on devait revenir à l’ancien système, je ne suis pas certain que je tiendrais les trois ans que je me suis accordé pour mon retour," ajoute-t-il.
Selon le septuple champion du monde, il faut trouver un juste milieu. "C’est ridicule de faire 0 kilomètre d’essais. Il faut implémenter quelque chose. J’espère que le bon sens permettra de trouver une solution. Actuellement il faut développer des trucs comme le F-duct ou le diffuseur soufflé en usine et le tester lors des week-ends de course. Le temps manque, il faut faire des compromis. Je comprends pourquoi on en est arrivé au règlement actuel mais il est tout aussi ridicule ne pas faire d’essais que d’aligner 90.000 kilomètres de tests, comme cela m’est déjà arrivé."
Malheureusement pour Schumacher et les grandes équipes, six équipes sur les douze se sont déjà exprimées contre un retour, même progressif, des essais privés.