L’ancien double champion du monde Emerson Fittipaldi avait récemment raillé la génération actuelle des pilotes de Formule 1, les qualifiant de « robots » sans aucune personnalité en dehors de leurs voitures. Le directeur adjoint de l’écurie Lotus, Federico Gastaldi explique que s’il en est ainsi, c’est parce que les pilotes sont prudents quand ils doivent formuler leur opinion : ils craignent en effet que leurs propos ne soient déformés dans la presse.
« Je comprends ce qu’Emerson veut dire mais je sais qu’en tant qu’équipe, nous ne faisons rien pour empêcher nos pilotes d’exprimer le fond de leur pensée. »
« Ils sont libres de décider de parler, mais le monde qui les écoute est bien différent du temps où Emerson était lui-même pilote. Dorénavant, si vous dites quelque chose qui sorte ne serait-ce qu’un peu des clous, vos propos sont répétés, déformés, analysés et régurgités dans tous les médias, et je pense que l’approche de la plupart des pilotes est sage : moins ils diront de choses controversées, moins ils passeront de temps à s’en expliquer. C’est en partie la raison pour laquelle ils répondent comme des politiciens quand on leur pose des tas de questions. »
Si Lotus paraît donc ne pas brider la communication de ses pilotes, d’autres pourraient ne pas se gêner. À ce propos, Lewis Hamilton avait déclaré le mois dernier qu’il était « difficile pour les pilotes de dire ce qu’ils pensent parce que nous avons des accords avec des sponsors et il faut que nous suivions une certaines façon de faire pour représenter la discipline. »