Sergey Sirotkin tient enfin sa chance en Formule 1, à 22 ans, mais peut se vanter d’avoir tout fait pour y parvenir. L’an dernier, alors qu’il était pilote de réserve de Renault, il a vu Carlos Sainz être choisi pour remplacer Jolyon Palmer. Avant cela, il n’avait pas eu de place chez Sauber qui l’avait pourtant annoncé comme titulaire en 2013.
"Avec Sauber, je n’étais pas trop concentré sur le poste" se remémore le Russe. "C’est venu et ça a disparu aussi vite, pour être honnête. Je faisais encore ma carrière en World Series et en GP2".
"Je veux dire par là que c’était une bonne opportunité qui s’est présentée mais au final, ce n’était une option sur laquelle j’ai misé toute ma vie. Je courais encore, je gagnais des courses et je réalisais mes objectifs".
Il avoue en revanche avoir pris un coup de massue bien plus important en n’étant pas retenu par Renault pour la fin de saison 2017, alors qu’il était le pilote désigné pour cela.
"C’était un peu plus dur car c’était la première saison durant laquelle je ne courais pas à côté. J’étais totalement dédié à l’équipe et j’ai beaucoup travaillé pour elle. A un moment, on se rend compte que ça ne va pas tourner en notre faveur et ce n’est pas la meilleure des choses, pour être honnête".
"Dans le même temps, je voyageais et je travaillais beaucoup sans jamais me retrouver derrière le volant, donc je n’avais aucune satisfaction en retour. Ce n’est pas le meilleur sentiment, c’était bien plus difficile que ce à quoi je m’attendais".
Il n’en veut toutefois pas à Renault qui lui a offert un beau tremplin vers le poste de titulaire qu’il a désormais décroché : "J’ai appris un maximum de choses et je dois les remercier pour avoir fait de moi le pilote que je suis et m’avoir amené là où je suis".