Depuis l’annonce d’importants sponsors russes pour Sauber, un nom est sur toutes les lèvres : celui de Sergey Sirotkin. Pourquoi ? Parce que son père est à la tête d’un des sponsors sauveurs de l’équipe suisse, et que Sauber mettra en place un programme pour aider le jeune russe à courir en F1. Tout ceci ressemble bien à l’image qu’on se fait d’un pilote payant, mais Sirotkin n’aime pas beaucoup ce terme. "Non, je ne suis pas un pilote payant", affirme-t-il.
Il explique que, certes, son père investit beaucoup d’argent mais que cela est bon à la fois pour lui mais aussi pour sa future équipe. "Mon père et son entourage essaient de me soutenir dans ma voie et d’améliorer les voitures. C’est bon pour Sauber et naturellement aussi pour moi."
Sirotkin, s’il venait à débuter lors de la première course en 2014, serait le plus jeune pilote à prendre un départ en Formule 1. Le pilote actuel de FR3.5 le sait, mais il ne voit pas le problème tant qu’il travaille dur. "C’est vrai, je suis encore très jeune, mais je donne le meilleur de moi-même. Je rêvais déjà de ça quand j’étais gamin, et depuis 9 ans je travaille chaque jour pour ce rêve."
Si Sirotkin se refuse à tout commentaire concernant ses points forts et ses faiblesses, il se décrit tout de même comme calme et concentré. Le jeune russe a beaucoup d’idoles parmi les pilotes : Ayrton Senna - même s’il est décédé avant même la naissance de Sirotkin -, Fernando Alonso, Lewis Hamilton, Michael Schumacher, Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen.
La Finlande natale de Räikkönen est d’ailleurs un des pays limitrophes de la Russie, mais Sirotkin trouve la comparaison entre le pilote Lotus et lui-même inappropriée... pour l’instant. "Je serais incroyablement fier si on pouvait me comparer à lui dans le futur."
Quand le journaliste lui demande de manière malicieuse s’il porte une montre suisse, Sirotkin confirme implicitement, tout en restant de marbre : "Est-ce que vous connaissez quelqu’un qui n’en porte pas une ?"