Il n’y a pas que chez Ferrari que les ingénieurs se rejetaient la faute les uns sur les autres. Rob Smedley, responsable de la performance de Williams, reconnait que cette pratique avait aussi cours dans le team de Grove avant son arrivée et celle de Pat Symonds.
"Williams était coupable dans ce domaine mais ce n’est pas la seule équipe où l’on peut voir cela. Pat et moi avons les mêmes valeurs et cette culture du blâme sur l’autre ne doit absolument pas avoir cours dans une équipe," explique Smedley.
"Quand cette culture gangrène une équipe, 60 à 90% du temps du personnel est passé à couvrir ce qu’ils ont fait plutôt qu’à créer des choses positives pour rendre la voiture plus rapide. Je l’ai déjà vu plusieurs fois..." ajoute-t-il, en référence à la Scuderia, sa précédente équipe.
"Ce que nous voulons apprendre à notre personnel c’est que nous ne cherchons pas des responsables ou des bouc-émissaires mais des gens qui se concentrent sur le positif, pour aller de l’avant. C’est la culture que nous voulons inculquer à Williams avec Pat et, peu à peu, cela fonctionne."
Smedley reconnait qu’il apprécie beaucoup son interaction avec Symonds, qui est plus souvent à l’usine que sur les courses.
"J’aime vraiment l’axe de travail qu’il a donné aux ingénieurs. Pat est, de loin, le meilleur patron que j’ai eu et il y a une grande confiance entre nous. Nous sommes en contact constant, entre la piste et l’usine, si nous avons besoin de choses. C’est aussi l’occasion d’échanger des idées."