Les cinq points pris à Singapour ont permis à l’équipe Renault F1 de confirmer sa quatrième place au Championnat Constructeurs avant les six dernières courses de la saison.
Nick Chester, directeur technique châssis, évoque Sotchi et l’ambiance au sein d’Enstone au moment où le moindre détail peut faire la différence.
Que retenir de Singapour ?
Cette double entrée dans les points a fait du bien et nous l’attendions depuis un moment. Carlos Sainz a mené une belle course. Il a été un peu aidé en ne s’élançant pas avec les Hypertendres, mais il a fait un travail parfait pour terminer huitième. Nico Hülkenberg a été piégé au départ, mais il a très bien piloté par la suite, notamment lors de son long relais. Au final, ces cinq points de plus nous permettent de conforter notre quatrième place. C’est l’essentiel.
Que pensez-vous de l’autodrome de Sotchi ?
C’est assez intéressant. La surface de la piste est assez lisse. Il peut donc être compliqué d’y avoir suffisamment d’adhérence. On a besoin d’appuis moyens à élevés, mais les lignes droites empêchent de mettre trop de charge aérodynamique, sans quoi l’on souffre au niveau de la vitesse de pointe. C’est un tracé plutôt typé ‘moteur’. Les lignes droites sont assez longues, d’où des accélérations prolongées. La clé est d’essayer de faire fonctionner la monoplace sur ce billard et de générer assez de grip, tout en l’équilibrant pour les nombreuses phases de traction. Cela offre une stabilité dans les virages et une bonne motricité en sortie tout en gérant le sous-virage en courbe. Il y a beaucoup de choses à prendre en considération !
Avez-vous hâte de voir Artem Markelov au volant lors des EL1 ?
Artem se débrouille bien et il a signé de très bons résultats en Formule 2. Il mérite cette opportunité et ce sera instructif d’observer ce qu’il peut faire avec la voiture. Depuis son arrivée à ce rôle cette saison, Artem est un élément positif de l’équipe, qui apporte une contribution importante à ce que nous faisons et au fonctionnement de la R.S.18.
Quel est votre verdict sur la sélection des pneumatiques pour Sotchi ?
C’est délicat et l’écart entre les Hypertendres et les autres pneumatiques est intéressant. Ces derniers sont beaucoup plus rapides sur un tour que les autres gommes, mais la dégradation est bien plus prononcée. À Sotchi, ils seront chaussés en qualifications. La majorité des dix premiers devront donc partir avec et les pilotes devront gérer cela en course. Ce sera peut-être un peu plus facile puisque cette piste assez lisse ne fait pas trop souffrir les pneus.
Avez-vous prévu des évolutions pour Sotchi ?
Nous avons des améliorations sur le fond plat. C’est une évolution de celui vu à Spa et il devrait nous offrir un petit gain. Nos déflecteurs et ailettes latérales utilisés à Singapour se sont eux comportés comme prévu donc ils seront conservés en Russie.