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Spa-Francorchamps du point de vue pneus

"Hautes vitesses et charges aérodynamiques"

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Le circuit de Spa-Francorchamps est une piste légendaire ; plus long tracé du championnat, extrêmement dénivelé, et dont une grande partie du temps est passée en pleine accélération. La course s’y déroule souvent par des conditions météo variables. Bref, il s’agit d’un réel circuit de pilotage et tous les vainqueurs de Spa ont remporté au moins un titre. Voici pourquoi…

Eau Rouge est l’un des virages les plus difficiles mais les plus enthousiasmants du championnat. Les pilotes arrivent à 290 km/h et subissent 1G de compression verticale due à l’aérodynamique. La charge latérale est elle de 5G, ce qui équivaut à une masse de 1000 kilos sur le pneu avant-gauche et 950 sur le pneu arrière, qui se doit d’offrir la traction nécessaire dans le virage.

A Pouhon, les autos évoluent dans un gauche en descente avec les pneus à pleine température. La vitesse atteint les 290 km/h. Les pilotes subissent de nouveau 4G de pression latérale dans la courbe. Le travail du pneu consiste à contrer cette force et à permettre au pilote de maintenir une trajectoire parfaite dans le virage, même en phase d’accélération.

Dans le troisième secteur du tour, qui est rapide et fluide, la monoplace atteint sa vitesse de pointe pour un long moment. Les pneus subissent 1100 kg d’appui. Ensuite, c’est une série de virages pris à pleine charge d’accélération, où 4G sont générés. La précision est de rigueur à plus de 300 km/h !

La dernière partie du tour voit les pilotes freiner fortement pour la chicane de l’Arrêt de Bus, très anglée, avant de mettre les gaz pour atteindre la ligne de départ/arrivée.

Lucas di Grassi : "Spa est un vrai circuit à l’ancienne, très rapide et technique. Je l’adore, et c’est toujours un grand plaisir d’y retourner. En termes de réglages, c’est toujours un compromis, comme il faut beaucoup de vitesse en ligne droite et de l’appui dans les virages rapides. On peut dépasser à plusieurs endroits – après Eau Rouge est un bon endroit, par exemple – et c’est toujours un circuit où le risque paie. C’est clairement un challenge pour les pneus, en raison des grosses quantités d’énergie les traversant, ainsi que les hautes vitesses et charges aérodynamiques conséquentes. L’un des autres grands facteurs est la météo : d’après mon expérience, je ne serais pas surpris de voir les intermédiaires jouer un rôle sous la pluie à un moment ou un autre du weekend. Même quand il fait sec sur une section du circuit, il peut pleuvoir à un autre endroit…"

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