L’erreur de Romain Grosjean à Bakou la semaine dernière semble avoir grandement agacé Günther Steiner. A sept tours de l’arrivée, le Français est parti en tête à queue sous régime de voiture de sécurité et a écrasé sa Haas dans le mur du circuit azéri, alors qu’il était sixième.
"On n’attend pas une telle erreur d’un débutant, ou d’un pilote en général" explique Steiner. "Je pense que nous n’utilisons pas le potentiel de la voiture pour marquer des points. Nous devrions être bien plus haut au classement car la voiture est très performante."
"Dans cette course, nous sommes partis derniers et nous étions huitièmes avec Romain derrière [Sergio] Pérez. C’était grâce au rythme puisque tout le monde avait fait un arrêt. La voiture de sécurité est rentrée et nous étions sixièmes, mais nous repartons sans rien."
Steiner oublie toutefois de dire que Grosjean ne s’était pas arrêté lorsqu’il était remonté dans le top 10 et qu’il a utilisé la voiture de sécurité pour faire un arrêt ’gratuit’ pendant la neutralisation. En revanche, il est vrai que Haas a manqué possiblement une trentaine de points qui lui étaient promis, entre les incidents de Melbourne et cet accident.
"Il faut que nous disions aux gars qu’ils n’ont rien fait de mal. Ce n’est pas de leur faute si Romain est allé dans le mur, nous avons fait un bon travail et nous avons fait de bons arrêts, ainsi qu’une bonne préparation de la voiture. Tout le week-end, jusqu’aux qualifications, a été très bon, et nous n’avions pas de problèmes avec la voiture."
"Les gars savent s’ils ont été bons ou non. Tant que cette dynamique dure, il faut les assurer qu’ils font du bon travail. Ils reviennent car ils sont convaincus que nous pouvons réussir. Nous avons une bonne équipe, tout est bon, il faut juste tout réussir pendant un week-end et ça ira."
"Actuellement, on dirait qu’on laisse un peu glisser les choses. On a toujours l’impression de manquer de temps, mais au final on n’en est qu’à la quatrième course. Je ne dis pas que c’est fantastique, je dis que nous aurions dû faire mieux. Ce n’est pas la fin du monde."