Günther Steiner s’est exprimé au sujet de l’amende donnée par la FIA à Ferrari à Bahreïn, après l’incident dans les stands qui a causé une blessure au mécanicien de Kimi Räikkönen. Le directeur de Haas, dont l’équipe a fait deux bourdes dans les stands à Melbourne, essaie de relativiser les risques pris pendant les arrêts aux stands.
"C’est difficile à dire, c’est un élément de risque dans la course et un élément intéressant" juge le directeur de Haas. "Si tout est sûr à 100%, pourquoi regarderions-nous la F1 ? Je ne dis pas que nous devrions mettre des gens en danger, mais il y avait combien de temps que nous n’avions pas eu de blessé ?"
C’est un sport dangereux, cela peut arriver. Jouer au football amène parfois des gens à se fracturer la jambe. Je suis désolé pour ce gars et je pense que ça ne devrait pas arriver, mais c’est arrivé et nous ne pouvons rien y changer."
Des propos qui ne manqueront pas de faire réagir, dans un contexte toujours plus sécuritaire en Formule 1 : "Il faut qu’on ait ce facteur humain où une erreur peut être commise. Cela nous est arrivé et je n’en suis pas satisfait, mais en général nous avons besoin de prendre des risques."
"Si tout est automatique et que l’on met des robots, il n’y aura aucun problème. Mais qui nous regardera ? Quand ça devient dangereux comme l’arrêt de Ferrari, il faut une enquête, mais je ne pense pas que tout soit lié, c’était une autre erreur."
Steiner veut différencier les erreurs commises d’un problème de fond qui, selon lui, n’existe pas : "Pour tous les autres incidents, tout comme pour le nôtre, le système a fonctionné, pourquoi le changerait-on ? Qui en paie les conséquences ? Les gens qui sont devant leur téléviseur chez eux, personne d’autre."
"Je ne voudrais pas que l’on réagisse trop vite après ce qu’il s’est passé. C’était notre faute, nous en avons payé le prix et nous avançons. Personne n’a été blessé dans notre cas et cela fait partie de la F1. Si vous faites quelque chose de travers, vous êtes pénalisé."