Haas a d’ores et déjà fait mieux qu’en 2016, grâce à une meilleure régularité à chaque week-end de Grand Prix. L’objectif atteint, le risque de démotivation n’est-il pas désormais une menace au sein de l’écurie américaine ? Günther Steiner, le directeur de Haas, a donc trouvé un nouveau défi pour son équipe : effacer le mauvais souvenir de la deuxième moitié de saison 2016.
« La seconde moitié de saison, l’an dernier, était désastreuse en termes de points. Et avant la pause de cet été, nous avions exactement le même nombre de points qu’au même moment l’an dernier. Et nous devions donc nous secouer un peu, ce qu’on a fait à Spa [avec les 6 points de Romain Grosjean, Haas a définitivement fait mieux que l’an dernier]. Donc nous voulons continuer sur cet élan : des points, des points et encore des points ! Nous voulons conserver notre 7e place au classement, et essayer de faire mieux si possible. Mais il y a la possibilité, aussi, de perdre une place [sur Renault], car le milieu de grille est cruel ! »
« Ce milieu de peloton [Toro Rosso, Haas, Renault] est si compétitif. Finir 7e, ce serait tout à fait raisonnable, étant donné la compétitivité de cette partie du classement. Oui, nous pourrions faire une bonne course, marquer des points, et passer devant, mais ensuite, Renault a seulement besoin de marquer deux points pour nous dépasser aujourd’hui. Aussi difficile que cela puisse être, je trouve ce milieu de grille très intéressant, même fantastique. »
Entre Williams, Toro Rosso et Renault, quelle serait la cible la plus facile à atteindre selon Gene Haas ?
« Il n’y a pas de proie facile ! Qui aurait jamais pensé que Williams serait derrière nous à Spa ? Cette piste aurait dû jouer en leur faveur, puisque c’est une piste à haute vitesse. Nous n’avions aucun problème à les garder derrière nous… Mais ensuite, à Monza, la balle fut remise au centre ! Donc tout est ouvert, et rien n’est écrit à l’avance. »
Cependant, pour Günther Steiner, finir 5e et donc dépasser Williams est encore un « rêve » à l’heure actuelle.
Au niveau des pilotes, Romain Grosjean a inscrit 24 points et Kevin Magnussen seulement 11 unités. Comment Günther Steiner peut-il expliquer cette différence ?
« Romain est simplement un peu plus mature, et il connait l’équipe depuis plus longtemps. Et il en profite, bien sûr. Mais ensuite Kevin aurait pu marquer un peu plus de points avec un peu moins d’erreurs - plusieurs erreurs que nous avons commises, quand il n’en a commis qu’une. Et au moins, il inscrit des points. L’an dernier, Estéban Gutierrez, malheureusement, n’en avait pas marqué. Oui, nous adorerions que Kevin ait aussi 20 points et quelques, et cela nous mettrait en 5e place. Mais je ne vais pas rejeter la faute sur lui. »
Sur les circuits qui sont encore au calendrier, Günther Steiner ne préfère pas citer une piste qui ait ses faveurs.
« Je ne peux rien prédire. Pensez simplement à Budapest et à Spa, où les équipes qui étaient supposées bien faire, n’y sont pas arrivées, d’autres y parvenant à leur place. Mais ce n’est pas seulement nous, il faut prendre en considération les autres. Quand vous regardez les faibles écarts sur le milieu du plateau, en étant plus rapide d’un ou deux dixièmes par course, vous pouvez être 5e. C’est fantastique pour les fans, mais difficile pour les équipes. »