Depuis son tumultueux début de saison, Manor ne boxe pas dans la même catégorie que les poids lourds de la F1. Mais malgré la satisfaction des patrons John Booth et Graeme Lowdon, courir pour le Petit Poucet de la discipline n’est-il pas préjudiciable à ses pilotes ?
« D’accord, nous courons en queue de peloton, avoue Will Stevens au site officiel de la F1. Mais nous faisons néanmoins du bon travail avec le matériel dont nous disposons, et ça n’échappe pas aux gens du paddock. Et si j’en crois ce que j’entends, aux spectateurs non plus. »
« Peu importe où je me positionne sur la grille cette saison, il s’agit pour moi de prouver que je suis prêt à rester en Formule 1. Je ne suis pas là pour faire de la figuration pour une année ou quelques courses, je veux mériter ma carrière en F1. Jusqu’ici, je n’aurais pu rêver mieux : je me suis très rapidement fait à l’environnement et me suis directement senti bien au sein de l’équipe. Je pense que c’est la raison pour laquelle nos résultats sont si solides. »
Stevens partage son garage avec Roberto Merhi, qui se présente donc comme son seul et unique rival.
« Je connais Roberto depuis des lustres : il y a 10 ou 11 ans, je l’ai affronté lors de ma toute première course de karting sur la scène européenne. Nous avons ensuite suivi des voies différentes, et il est allé en Formule 3 et en DTM pendant que je participais aux World Series de Renault. C’est un bon gars, compétitif et rapide. Il est pour le moment la seule personne que je puisse battre et je savoure chaque lutte que nous nous livrons car nous sommes dans la même voiture et c’est marrant de nous pousser l’un l’autre dans nos retranchements. »
Et pour la suite des évènements ?
« Je m’applique à apprendre et m’assurer que je fasse du bon travail et que je dispose de toutes les informations nécessaires à tirer le maximum de la voiture. Pour le moment, il est difficile de nous fixer d’autres objectifs parce que ce n’est pas comme si je pouvais me dire ‘tiens, j’aimerais bien inscrire des points’. Il nous faut réellement prendre chaque course comme elle vient, et évidemment j’ai envie de devancer mon équipier lors de chaque séance. C’est tout ce que je peux faire pour prouver que je suis prêt. »