Dans le monde de la F1, s´il y a un homme qui connaît la discipline comme sa poche, c´est bien Jackie Stewart. L´Ecossais a connu le sport en tant que pilote et en tant que patron d´écurie. Il a couru face à des légendes de la catégorie reine, comme Graham Hill ou encore Jochen Rindt.
Très fin homme d´affaires, il est celui qui a amené Rolex et dernièrement Heineken à sponsoriser la Formule 1.
Le triple champion du monde a été plus que surpris de constater que beaucoup de pilotes actuels se sont plaints de la longueur de la saison 2016.
« Je ne peux pas m´empêcher de rire en les entendant » s´amuse-t-il face au Sonntagsblick.
« En 1971, lorsque je suis devenu champion du monde pour la 2e fois, j´avais alors survolé l´Atlantique 86 fois, ce qui fait 43 voyages vers l´Amérique et les retours. »
Même si l´ancien patron d´écurie prévoit qu´« en 2017 tout sera nouveau et plus grand », il relève tout de même une caractéristique du sport qui ne change pas avec le temps.
« La Formule 1 n´est jamais équilibrée. Chaque année une équipe a un certain avantage. C´était déjà le cas en mon temps de 1965 à 1973. Avec un peu de chance et sans maladie à l´estomac, j´aurais pu devenir 6 fois champion du monde. A cette période, Ferrari n´a jamais gagné de titre : leur moteur a échoué face à celui de Ford-Cosworth. Toutes les autres équipes roulaient avec ce moteur. Ford était le meilleur exemple d´une Formule 1 géniale. »
Stewart ne pense pas que la Formule 1 actuelle manque de « héros », chose qui est souvent reprochée par rapport au passé. Les héros modernes sont surtout différents de ceux de l´âge d´or de la discipline.
« Maintenant, Hamilton est une sorte de héros sur tous les réseaux sociaux. Vettel est plutôt un héros calme. Räikkönen est vraisemblablement plus populaire que les deux autres parce qu´il ne dit que très peu de choses. »