Même si son père a racheté Force India, Lance Stroll arbore toujours une casquette Williams à Monza. Le Canadien pourrait rester à Grove jusqu’à la fin de la saison, mais il se peut aussi qu’il change d’écurie dès Singapour pour courir chez Racing Point Force India.
A Monza, Lance Stroll a été très peu disert au sujet de son avenir. Le pilote Williams veut s’abstraire du bruit des rumeurs pour se concentrer sur son pilotage.
« Je vais voir week-end après week-end, voir ce que le futur me réserve. Quand je monte dans la voiture, je fais tout comme d’habitude » a-t-il déclaré dans le paddock de Monza, devant Nextgen-Auto.com.
« Je suis dans la voiture pour faire le même travail que d’habitude, j’essaie de ne pas trop écouter tout ce qui se dit autour de moi. »
La relation de Lance Stroll avec les ingénieurs de Williams n’a-t-elle pas évolué, depuis que l’on sait que l’argent de la famille va quitter Grove pour rejoindre Racing Point Force India ?
« C’est la même chose qu’avant. C’est une année difficile pour l’équipe. Mais nous sommes prêts pour mettre la voiture sur la piste et faire le travail qu’il faut. »
Racing Point Force India pourrait, l’an prochain, se rapprocher de Mercedes pour mettre plusieurs pièces en commun, comme Haas le fait aujourd’hui avec Ferrari. Lance Stroll verrait-il avec bienveillance un tel partenariat ?
« Je n’ai pas à commenter ce genre d’informations, je suis juste le pilote. »
On l’aura compris, Lance Stroll veut donc se concentrer sur le court terme. A Monza, le Canadien essaiera de capitaliser sur les quelques progrès entrevus à Spa sur la Williams, en rythme de course notamment.
« C’était un peu mieux lors du dernier Grand Prix, ce qui est bon à voir. Donc j’espère que nous pourrons poursuivre sur cet élan, continuer à faire des progrès ici à Monza. »
« Sur certains week-ends, la voiture peut être plus compétitive en fonction des circonstances. »
Lance Stroll serait-il dès lors optimiste pour la première fois de la saison ?
« Il y a toujours beaucoup de travail à faire sur la voiture. Nous ne sommes pas là où nous voulons être en lignes droites, par rapport à nos concurrents. Définitivement, ce sera difficile d’avoir une bonne vitesse en lignes droites en course, mais ce sera notre objectif. »
Lance Stroll a déjà brillé à Monza l’an dernier : il était parti de la première ligne, aux côtés de Lewis Hamilton, après s’être montré sous son meilleur jour lors des qualifications disputées sous la pluie !
« L’an dernier, ce fut un week-end formidable, tant en qualifications qu’en course. Nous avions un bon rythme. Nos arrêts aux stands furent mauvais, ce qui nous a coûté beaucoup de temps. Et nous avions retenu Ocon pendant toute la course. Nous avions même un bon rythme par rapport à Kimi Räikkönen. La voiture, l’an dernier, marchait bien ici. »
Cela tombe bien : comme en 2017, la pluie devrait s’inviter cette année en qualifications… Cependant Lance Stroll a bien conscience que rééditer l’exploit de l’an dernier sera quasiment mission impossible vu l’appui aérodynamique de la Williams.
« Il pourrait y avoir un peu de pluie en qualifications. Mais pour être en première ligne samedi… à l’heure actuelle, on fait face à quelques difficultés, nous souffrons pour trouver un bon rythme, mais c’est ainsi. Nous avons les mêmes problèmes d’équilibre sur la voiture qui reviennent, mais nous essayons de les régler. Je fais tout ce que je peux pour y arriver. »
Avec une Williams extrêmement rétive, Lance Stroll a du mal à évaluer ses progrès par rapport à l’an dernier.
« Dans l’ensemble, nous souffrons dans pas mal de domaines cette année, donc la comparaison est peut-être un peu plus difficile. Il y a un travail de développement à mener tout au long de l’année pour faire face à ces difficultés. »
« Je regarde toujours certaines données de l’an passé, pour savoir comment je gérais les pneus, entre autres choses. Et généralement je sens que je suis un pilote plus complet cette année, j’exploite davantage la voiture, j’en ai une meilleure compréhension, pour en tirer le plus possible en qualifications comme en course. J’essaie toujours de travailler avec l’équipe, et nous parlons ensemble de nos performances pour progresser ensemble. »
Williams ne devrait-elle pas avoir un pilote très expérimenté pour résoudre tous ses problèmes ? L’an dernier, il y avait Felipe Massa, mais cette année, seuls Lance Stroll et le rookie Sergey Sirotkin sont à bord…
« Peut-être que ça pourrait changer des choses » répond le Canadien. « Mais voyez ce que fait McLaren cette année, même si je ne veux pas m’étendre sur leur situation. Fernando Alonso a beaucoup d’expérience, mais la semaine dernière, McLaren a souffert autant que nous. C’est seulement un exemple bien sûr. »