Susie Wolff attend avec impatience de prouver chez Williams ce dont elle est capable lors des essais libres 1 de Silverstone et Hockenheim, plus tard cette saison. En attendant, la pilote de développement continue de se préparer au mieux.
"Je me concentre totalement sur la performance maintenant. Quand je mets mon casque, je ne suis plus une femme, je suis une pilote et si je ne suis pas performante, c’est la porte," dit-elle. "Je ne suis pas là en croisade pour prouver que les femmes méritent d’être en F1. Je suis en croisade pour moi-même, pour être la meilleure pilote possible. Si, au passage, j’arrive à briser quelques barrières et tabous, tant mieux."
"Si je réussis, plus personne n’en parlera comme avant. Il y avait eu tout un tapage autour de l’arrivée de Lewis Hamilton en F1, le premier pilote noir. Rapidement plus personne n’en parlait. Il est Lewis Hamilton. Je ne participerai jamais à des courses uniquement destinées aux femmes. Ce n’est pas comme cela que le sport auto doit avancer."
Wolff admet que certains hommes prennent mal la chose.
"Je pense que certains d’entre eux ne réagissent pas bien s’ils sont battus par une femme. En DTM j’ai eu un équipier qui pleurait lorsque je le battais en qualifications. Et pour ne pas arranger les choses, son ingénieur lui rappelait à la radio qu’il venait juste d’être battu par moi, comme si c’était la pire chose qui pouvait lui arriver."
Quelle est sa véritable ambition ?
"La première c’est qu’une femme soit sur la grille de départ. C’est déjà une grosse étape à franchir. Williams m’aide à me préparer, à voir si j’en suis capable. Avant les essais libres en été, je vais rouler lors des essais privés de Barcelone en mai prochain. Tout arrive si vite en F1, il faut être prêt pour chaque opportunité qui se présente."
"J’ai 31 ans, je suis mariée (à Toto Wolff) et je ne me vois pas avoir d’enfant dans les 3 ou 4 prochaines années afin de vraiment me laisser toutes les chances d’arriver en F1. Ensuite nous verrons si cela arrive ou pas."