Les récentes déclarations de Carmen Jorda ont fait réagir beaucoup de figures féminines des sports mécaniques : la pilote d’IndyCar Pippa Mann et Claire Williams n’ont que très peu apprécié ce qu’elles ont entendu.
Jorda a formulé des excuses publiques après avoir provoqué le courroux de nombreuses pilotes, affirmant que la Formule E serait peut-être plus adaptée sur le plan physique que la Formule 1.
Susie Wolff préfère pour sa part prendre les dires de Jorda avec plus de distance.
"Je n’ai personnellement émis aucune critique à son encontre," explique-t-elle à Motorsport-Magazin. "Je crois que c’est une idée toute faite de sa part de croire que tous s’acharnent sur elle. Par contre, j’ignorais qu’elle avait piloté une Formule 1 !"
L’Ecossaise de 35 ans ne partage donc pas l’avis de Jorda et continue de militer pour qu’un jour, une femme devienne pilote titulaire en catégorie reine.
"Je pense que c’est possible au niveau physique pour une femme. Ce n’est pas facile et cela ne l’est pas non plus pour la plupart des hommes. Mais c’est possible et je l’ai prouvé. Chacun d’entre nous doit se faire sa propre opinion et examiner quel chemin il veut emprunter pour faire carrière. J’ai mes propres opinions et elles sont partagées par Michelle Mouton et par la commission de la FIA en charge des femmes dans le sport auto."
Susie Wolff n’éprouve pas le besoin d’échanger sur le sujet avec Carmen Jorda. Selon elle, il y a des personnes beaucoup plus expertes pour avoir des réponses concrètes.
"Ce qui est intéressant c’est qu’elle est toujours sûre de se faire beaucoup de publicité à travers ses commentaires. Nous sommes pour notre part beaucoup plus soucieuses de livrer des résultats, de changer les choses et de les faire bouger. Nous exerçons une influence – et nous ne faisons pas qu’en parler. Carmen représente la commission espagnole. Elle n’a aucun pouvoir dans la position qu’elle occupe. Bien sûr, elle peut bien avoir son propre avis, mais si on veut vraiment avoir l’opinion de la commission, alors il faut se référer à Michelle Mouton, qui nous représente toutes."