La semaine prochaine à Silverstone, Susie Wolff sera au départ de la première séance d’essais libres du Grand Prix de Grande-Bretagne et pour elle, c’est bien sûr un évènement très important.
"Je suis très contente, c’est une énorme opportunité pour moi et je travaille depuis longtemps pour y arriver," déclare Susie Wolff. "Je suis fière de faire partie de l’équipe Williams. C’est une équipe emblématique qui a une longue histoire dans ce sport. Pour une Britannique, participer à ce Grand Prix est très particulier, d’autant plus que c’est le 50e anniversaire de cette course."
Depuis la création du championnat de F1 en 1950, seules cinq femmes ont pris le départ d’une course alors que les hommes ont été 822.
Lorsque Susie Wolff pilota une F1 pour la première fois l’année passée, personne ne savait à quoi s’attendre. "Personne ne savait si j’allais faire 10 ou 50 tours à cause des exigences physiques. Cela faisait en effet très longtemps qu’une femme n’avait plus fait ça," commente la femme de Toto Wolff, patron de la compétition chez Mercedes.
Etant une femme, elle doit aussi faire face aux moqueries habituelles.
"Je ne sais plus combien de fois on m’a demandé si j’avais un tube de rouge à lèvres dans ma voiture. C’est devenu plus facile de gérer cela avec le temps. Il y aura toujours des commentaires, quoi que vous fassiez. Il y aura ceux qui soutiennent l’arrivée d’une femme en F1 et ceux qui critiqueront. Et les pilotes masculins devront faire attention à leur égo si une femme se met à les battre."
"J’ai l’intention de courir en F1," ajoute-t-elle. "Cela ne sera pas facile, j’en suis consciente mais pour l’instant je veux me battre parce qu’il y a une opportunité, peut-être infime, mais elle est bien là. Je veux pouvoir me dire que j’aurais essayé de faire de mon mieux. Et laisser parler mon pilotage pour moi."
On le devine, Susie Wolff ne pense qu’à la F1 et il est donc hors de question pour elle de penser à fonder une famille. Ces choses-là, ce sera peut-être pour plus tard…
"Je ne suis pas pressée. Je ne veux pas avoir des enfants tant que je serai pilote de course. Je veux d’abord faire de grandes choses et je ne suis pas prête à laisser tomber. Je ne peux pas devenir maman tant que je suis impliquée dans ce sport, car il ne fait penser qu’à ça pour atteindre un bon niveau," conclut-elle.