En 2014, avec l’arrivée des moteurs turbo V6, une nouvelle contrainte sera ajoutée : les équipes ne pourront pas embarquer plus de 100 kilos d’essence à bord de leur voiture pour la course. Adrian Sutil sait que la différence se ressentira.
"C’est sûr que ce sera un style de pilotage différent puisque nous aurons seulement 100 kilos d’essence à bord. Donc il y aura beaucoup de conservation d’essence, vu qu’aujourd’hui nous avons 150 kilos d’essence dans la voiture. D’un coup, il y aura 33 % d’essence en moins : c’est énorme !"
Sutil pense donc qu’on risque de voir beaucoup de voitures rouler à l’économie, au moins en début de Grand Prix, pour ne pas risquer de se retrouver sans essence sur la fin de la course. "Il y aura beaucoup de conservation d’essence tôt dans la course. Les moteurs sont plus petits, donc la consommation sera moindre en général, mais ce sera quand même un grand défi."
Le pilote Force India est de l’avis que ces nouvelles règles peuvent favoriser les petites équipes, si jamais certains cadors devant eux abandonnent en fin de course, victimes de pannes d’essence. "Début 2014, je m’attends à voir quelques voitures qui n’auront plus d’essence pour un tour, donc ça ouvre quelques possibilités. Ca pourrait bien être une chance pour les petites équipes de finir dans de meilleures positions."
Sutil se réjouit d’avoir plus de pouvoir dans sa voiture grâce à la règle sur la limite de 100 kilos d’essence. Il va donc essayer de travailler sur ce point afin de gérer a mieux sa consommation d’essence. "Là au moins j’aurai de l’influence sur quelque chose, surtout si je me débrouille bien avec la conservation de l’essence. Ca peut être un avantage. Quelques équipes n’arriveront pas à tout faire fonctionner et il y aura des problèmes de fiabilité."
L’Allemand admet que les pilotes essaient déjà quelques techniques afin de voir quelles sont les meilleurs moyens de conserver l’essence, mais il explique que cela reste difficile car le pilote veut attaquer. "Conserver l’essence, ça rend un peu la course comme celle du Mans, en endurance. Il y a certains types de styles de pilotage que nous utilisons pour le moment, nous levons un peu le pied, mais c’est aussi difficile de trouver le bon équilibre. Vous ne voulez pas être trop lent et perdre trop de temps au tour. Ca va être un grand défi."