Pat Symonds considère que même si l’arrivée réussie de Haas en Formule 1 est dommageable pour les écuries indépendantes comme Williams, l’écurie américaine a réalisé quelque chose de fantastique.
Après trois courses, l’équipe Haas a déjà marqué 18 points, mais a bénéficié d’un partenariat avec Ferrari, la Scuderia mettant à sa disposition du personnel et des composants « non listés » ainsi que des données aérodynamiques générées en soufflerie.
En comparaison, Williams doit créer seule presque l’intégralité de sa voiture, à partir des données générées par sa propre soufflerie et son propre personnel.
Beau joueur, le directeur technique de Williams reconnaît que Haas a fait un bon usage des possibilités offertes par le règlement, et admire ce qu’ils ont été capables d’accomplir avec un budget bien inférieur.
« Je pense que c’est fantastique. Si je devais donner mon avis sur la façon dont Haas a fait les choses – qui bien sûr est totalement légale, c’est ce que les règles vous permettent de faire – je dirais que cela affaiblit un petit peu la position des équipes indépendantes. Mais bonne chance à eux, les règles sont ainsi et ils les ont bien utilisées. J’ai été très surpris par leur réussite, pour laquelle j’ai beaucoup d’admiration. »
Haas n’est que 11 points derrière Williams au championnat des constructeurs, malgré une contre-performance en Chine. Symonds insiste sur la façon dont Haas a réussi à exploiter le potentiel de sa voiture.
« Ce qui m’a vraiment impressionné, c’est qu’ils n’ont pas seulement construit une bonne voiture, ils ont également réussi à bien l’utiliser en course, ce qui n’est pas évident à faire pour une nouvelle équipe. Je crois qu’ils ont obtenu du personnel de Ferrari, mais ils ont également recruté beaucoup de personnes qui n’avaient jamais été dans le milieu de la Formule 1 avant et qui ont pourtant fait un excellent travail. »
« Gérer une voiture de F1 dans une course n’est pas quelque chose de facile, vous êtes amenés à devoir jongler avec énormément de paramètres. Vous devez être capables de bien lire la course et de réagir très vite. Nous nous sommes parfois trompés tandis qu’ils ont vraiment fait un bon travail durant les premières courses. »