Depuis l’avènement des moteurs turbo hybrides en 2014, Renault est un peu à la traîne dans le domaine et l’année 2015 s’était révélée particulièrement difficile avec toutes les critiques émises à son encontre par son partenaire Red Bull. Mais cette saison, la marque au Losange semble avoir trouvé ses marques pour proposer un bloc enfin fiable et performant.
« Nous aurions aimé en être là l’an dernier car c’était notre objectif, explique Rémi Taffin, le responsable du département moteur Renault, mais nous n’avons pas pu l’atteindre. Nous n’avions pas renoncé, mais nous savions qu’il n’y aurait pas de miracles et il fallait se concentrer sur ce que nous avions à faire. »
Et aujourd’hui, qu’en est-il plus précisément ?
« En examinant toutes les informations dont nous disposons, nous savons que nous sommes toujours derrière Mercedes. Nous nous rapprochons de Ferrari, mais il reste quelques étapes à franchir. Je pense que nous sommes maintenant capables de donner à nos pilotes un moteur capable de se battre en piste, que ce soit pour dépasser ou établir un chrono. Il n’a pas vraiment de faiblesse, même s’il reste du travail. »
« Nous savons plus ou moins quel écart il y a entre nous et les hommes de tête. Cependant, ce n’est pas sur cet écart que nous nous concentrons, mais sur la puissance totale que nous pourrons sortir du moteur. Nous ne visons pas le même niveau que nos concurrents, nous voulons atteindre un seuil plus élevé. »
« Mais il faut à certains moments se comparer aux autres, parce qu’ils font parfois du bien meilleur travail. Et d’autres fois, il fait se concentrer sur soi-même et se fixer des objectifs. »