Jules Bianchi, le "héros" de Monaco qui a terminé 9ème avec sa Marussia, apprend la Formule 1 de la meilleure des façons possibles selon l’ancien pilote de F1 français, Patrick Tambay.
Bianchi n’a pas eu la chance de démarrer sa carrière avec une très bonne équipe ou même une équipe de milieu de tableau mais il a réussi à se faire remarquer malgré tout.
"Il est rentré ce dimanche dans une nouvelle phase de son apprentissage de la F1. Il a marqué ses premiers points, sans jamais baisser les bras," explique Tambay au micro de RMC.
"Mais il changera de dimension quand il pilotera une monoplace comme Ferrari. Il faudra qu’il reste comme il est. Je pense qu’il apprend la F1 de la plus belle des manières, par son côté difficile, en mangeant son pain noir."
"Il fait preuve de beaucoup de caractère, comme Grosjean l’a fait quand les choses étaient moins bonnes pour lui. De commencer d’entrée de jeu avec la meilleure auto, comme Vettel l’a fait à ses débuts, c’est une façon d’y arriver mais ce n’est pas forcément la meilleure. Débuter à la dure, progresser, montrer sa valeur et être enfin récompensé par une bonne voiture, ça serait formidable pour lui."
Tambay salue plus particulièrement la performance monégasque de Bianchi.
"C’était un exploit de sa part de ramener la monoplace sans toucher, sans taper. Ça a mal commencé pour Jules. Il n’était pas à sa position au départ car quelqu’un s’était décalé en raison du départ de la voie des stands de Maldonado. Il n’a pas retrouvé sa place et il a écopé d’une première pénalité, puis d’une deuxième. Il est passé à travers les incidents. Il s’est battu comme un fou. Parfois, il y a des courses que l’on dispute en arrière-plan pour la 9e ou la 10e place contre des concurrents directs et qui sont plus belles qu’une victoire."