Lors d’une interview donnée au site officiel de la Formule 1, Timo Glock a confié qu’il s’attendait à un début de saison difficile. La Virgin Racing VR-01, sa monture, doit progresser avant de pouvoir viser les points. Ou mieux.
"Soyons réaliste, je sais que le samedi après midi sera court pour moi. J’en suis quasi sûr. Nous sommes réalistes et ne rêvons pas à participer à Q2 ou Q3. Nous n’aurons pas le rythme nécessaire, mais je n’ai aucun problème avec ça, vu que je savais quand j’ai signé à quoi m’attendre lors de la première saison. Nous devons travailler pour passer outre" confie-t-il.
Pour atteindre ce milieu de plateau, il faudra du temps. Quand Virgin y sera-t-elle ? "Posez-moi la question de nouveau dans trois ou quatre mois. Pour le moment il est impossible de le savoir, surtout dans notre cas où nous n’avons aucune donnée à laquelle faire référence. Je veux voir jusqu’où nous pouvons aller avec la conception par la dynamique des fluides (CFD) pour progresser. A partir de là je pourrais évaluer la situation beaucoup plus clairement."
Timo fait écho à son directeur technique, il n’y a pas eu de surprises concernant la voiture. "Depuis le tout début les simulations correspondent avec les données obtenues sur la piste. Nous avons eu une petite amélioration à Barcelone, et encore une fois les prédictions de la CFD étaient exactes. Les grosses améliorations arriveront à Bahreïn, et je pense qu’à partir de là on pourra voir le vrai potentiel de la CFD."
La perte de l’aileron à Jerez a donné de grosses sueurs froides à Glock... "Ça a été un choc, mais nous avons réussi à analyser rapidement et trouver la solution au problème. Et ça n’avait aucun rapport avec la conception via la CFD. Mais, croyez moi, quand c’est arrivé ce fut une surprise. Je n’avais touché aucun vibreur ou quoi que ce soit" poursuit Timo qui compare pour conclure la "lenteur" de sa voiture par rapport à sa Toyota TF109 de l’an passé. "Vous le ressentez partout. Durant les freinages, les vitesses de passage en courbes, partout. Quand je pense à où j’étais habitué à freiner avec la Toyota l’an passé, tout est complètement différent à présent."