Jean Todt a reconnu que certaines équipes sont en danger et pourraient quitter la Formule 1 à plus ou moins court terme. La FIA souhaitait une forte réduction des coûts mais la Commission F1 n’a accouché que de petites mesures qui ne satisfont pas les équipes les plus en difficulté.
"Je ne pense pas que nous ayons réussi à imposer des réductions de coûts très mesurables pour le moment," se lamente Monisha Kaltenborn, la patronne de Sauber, en Autriche. "Je me demande vraiment ce que la FIA compte faire maintenant. Il y a plusieurs mois, elle a fixé un objectif pour 2015 et il est loin d’être atteint."
"La FIA doit se demander qui gouverne la F1 maintenant," ajoute-t-elle, suggérant que les équipes les plus riches, réunies dans le Groupe Stratégie de la F1, imposaient dorénavant leur point de vue.
Cette attaque vise clairement le leadership de Todt. Le Français admet sa frustration.
"Certaines équipes deviennent résistantes au changement. Elles ont été contre notre désir de trouver une solution constructive pour tout le monde. Je l’admets, ces discussions sur la réduction des coûts ont été plus dures que je ne l’imaginais."
"Je suis bien conscient que nous n’arriverons jamais à un accord total entre tout le monde alors j’essaye toujours de chercher le meilleur compromis," ajoute-t-il.
Cette stratégie n’a pas payé sur, ce dossier tout au moins. Au final, peu de mesures et peu de réduction des coûts pour 2015. Ce qui inquiète Todt pour le futur.
"Il est possible que certaines équipes ne survivent pas. Nous avons déjà été dans cette situation, assez souvent. Mais je suis convaincu que la Formule 1 actuelle est au moins plus stable que celle des dernières années. Et nous voulons aussi des nouvelles équipes en F1."
"Haas Formula arrivera en 2016. Et il est possible que Forza Rossa de Colin Kolles puisse venir aussi si elle se conforme à nos exigences. Pour l’instant, elle n’a pas de licence," conclut Todt.