Le championnat de F1 est sur le point d’aborder une saison très importante puisque les “vieux” V8 ont été remplacé par de nouveaux V6 turbocompressé accompagnés par deux systèmes de récupération d’énergie. Jean Todt, président de la FIA, estime que ce virage technologique était indispensable pour assurer la crédibilité de la F1.
“Selon moi, ce qui est le plus important est de parler de la révolution que vit la F1 avec l’arrivée d’un nouveau groupe motopropulseur. Je suis persuadé que la F1 qui est la discipline reine du sport automobile doit prendre en considération les changements dans le monde. Ce ne serait pas une bonne chose que la F1 soit fermée sur elle-même, derrière des portes dorées, sans ouvrir les yeux sur ce qui se passe,” explique Jean Todt à Autosport.
“Si vous allez visiter le salon de l’automobile à Genève, vous vous rendrez compte que tous les constructeurs du monde ne parlent que de voitures hybrides, électriques et à l’hydrogène. C’est ça l’avenir. Nous, en tant que pouvoir sportif, nous avons le mandat, l’obligation et la responsabilité de rendre le sport plus abordable à tous les niveaux.”
“Après avoir écouté les experts, nous avons essayé d’avoi la meilleure vision possible de l’avenir et nous avons estimé que la meilleure chose à faire pour la F1 était d’introduire un moteur à quatre cylindres, mais cela a créé un certain mécontentement et j’en ai tenu compte. Ce n’était pas un problème pour moi de reconnaître que les gens préféraient un V6, mais j’étais convaincu que le quatre cylindres était un meilleur choix pour l’avenir. D’ailleurs, j’ai visité Porsche il y a une semaine, c’est une société qui travaille sur les hautes technologies et ils vont participer au championnat du monde d’endurance avec un moteur à quatre cylindres. C’est donc assez fascinant à quel point les choses changent,” ajoute le président de la FIA.
La F1 a donc décidé d’utiliser un moteur V6 turbocompressé et ce n’est pas prêt de changer. “Nous devions être sûrs de faire le bon choix, car il faudra garder ce moteur jusqu’en 2020. Par ailleurs, ces nouvelles règles ont convaincu Honda de revenir. Ce constructeur ne serait jamais revenu si nous n’avions pas changé les règles et j’espère donc que d’autres constructeurs feront la même chose,” ajoute Jean Todt.