Si les motoristes n’acceptent pas de baisser le prix de leur moteur à 12 millions d’euros par an au maximum, Jean Todt a promis que la FIA lancerait un appel d’offres pour un moteur indépendant.
Le problème de ce moteur est qu’il n’aurait pas les mêmes spécifications que les V6 turbo hybrides actuels. Avec une cylindrée de 2,2L, le V6 simple ou bi-turbo produirait même un peu plus de puissance mais serait plus gourmand en carburant. Il serait, en échange, moins cher.
Comment assurer l’équivalence de performance ? Le président de la FIA estime que c’est possible même si le paddock doute beaucoup.
"Je ne suis pas vraiment en faveur de cette solution mais si nous n’avons pas le choix... il faudra introduire un équilibre des performances entre les deux moteurs. C’est toujours délicat à inscrire dans les règles, il faut viser juste. Cependant, même si je ne suis pas un ingénieur, je suis entouré de bons ingénieurs. Nous sommes optimistes," dit-il.
"Nous pouvons proposer un moteur moins cher, pour 6 à 7 millions d’euros par an, qui permettra aux équipes clientes d’être compétitives avec un bon équilibre des performances. Nous avons déjà réussi à le faire en championnat du monde d’Endurance : il y a trois constructeurs avec trois moteurs différents. L’un à un turbo, un autre un diesel et le dernier un hybride. Cela peut donc fonctionner."
Todt espère toutefois ne pas en arriver là.
"Nous en sommes au moment de la consultation. Nous avons fait connaitre notre proposition aux motoristes. S’ils ne veulent pas baisser le prix de leur moteur, nous actionnerons le plan."