James Key, le directeur technique de Toro Rosso, n’a pas hésité à le dire cette semaine : avec un moteur Mercedes, la STR10 se battrait avec les leaders, à l’avant de la grille de départ. Le châssis de Faenza serait donc l’un des meilleurs de la saison.
Interrogés à ce sujet à Silverstone, Max Verstappen et Carlos Sainz n’ont pas tenu un discours différent.
"Nous sommes juste derrière les Mercedes. Avec un bon moteur, votre châssis s’améliore encore plus. Nous devrions être 3ème et 4ème, derrière les pilotes Mercedes mais nous faisons avec (le moteur Renault). Nous ne cessons d’améliorer notre châssis, je pense qu’il est très bon, il nous en faut plus maintenant côté moteur pour progresser davantage," explique Verstappen.
Le châssis Toro Rosso est donc meilleur que celui de Red Bull ? Verstappen se sent obligé de nuancer...
"Je crois que Red Bulla a un peu plus de difficultés que nous à bien faire fonctionner leur châssis. Sur des circuits exigeants en termes d’aérodynamique, nous sommes plutôt forts comparés à Red Bull. Ils ont plus de ressources, plus de personnel. Mais notre voiture est très proche de la leur."
Carlos Sainz, de son côté, s’appuie sur des données pour confirmer la théorie.
"A la fin de chaque séance, nous comparons nos données GPS à celles de Ferrari, Williams et même Mercedes. Nous sommes proches de Mercedes dans les virages et devant les autres. Je suis convaincu qu’avec un bon moteur, nous pourrions battre Williams et, parfois, Ferrari. Je salue souvent le travail de nos ingénieurs châssis."
Daniel Ricciardo, pilote Red Bull, admet être impressionné par la Toro Rosso.
"Quand je suis derrière une Toro Rosso, son comportement semble très bon. Ils ont fait du bon travail. James Key a réussi en quelques années à bien porter l’équipe vers l’avant, il a dessiné une très bonne voiture."
Key a fait progresser Toro Rosso alors que Newey se retire peu à peu de Red Bull.
"Je ne suis pas à l’usine tous les jours," poursuit Ricciardo. "Mais quand j’y suis, Adrian est déjà là, tôt le matin. Je suis certain qu’il en fait plus que prévu pour que nous retrouvions les sommets."