Franz Tost a dû se passer de Max Verstappen après quelques courses cette saison : le jeune Hollandais a eu une belle promotion, en avance, en intégrant dès le Grand Prix d’Espagne la grande équipe de Red Bull, Red Bull Racing.
Pour le patron de Toro Rosso, les succès de Max ont été rapides. Et il admet sa surprise.
"Évidemment j’ai été surpris par cela. Certes, il a su tirer parti des circonstances de course (pour gagner à Barcelone). Mais il les a maîtrisées à la perfection. Je connais ses facultés d’adaptation rapide mais je ne pensais pas qu’il s’y ferait si vite. Changer de voiture et être, tout de suite, dans le tempo, c’est très fort," déclare l’Autrichien au journal L’Equipe.
"Savoir gérer les gommes, maîtriser le groupe propulseur, le Renault différent du Ferrari qu’il avait la semaine précédente chez Toro Rosso, c’est impressionnant. Cela prouve que nous avons fait du bon boulot de formation. En février, lors des tests hivernaux, nous avions énormément travaillé sur la gestion des pneumatiques. Et il a bien retenu la leçon. Mais l’intelligence avec laquelle il a su manier tous ces facteurs ensemble en résistant à la pression, c’est réellement ahurissant."
Le dernier pilote à avoir fait autant sensation avant Verstappen dans la filière Red Bull était Sebastian Vettel.
"Je n’aime pas comparer les pilotes. C’est trop difficile. Mais je vais vous dire une chose. Dès que Max est monté dans notre voiture, le vendredi du GP du Japon 2014, j’ai senti qu’il avait quelque chose de spécial. Il a tout de suite été performant. Cela vient de ses années de karting, de l’implication de son père."
"Même s’il débarquait en F 1, rien n’était nouveau pour lui. La vitesse était plus importante, le nombre d’ingénieurs aussi, mais sinon, il avait déjà tout digéré. Il n’était pas impressionné. Pas même par les journalistes. On pouvait voir qu’il avait déjà le niveau, qu’il était dans son monde alors qu’il le découvrait. Il fait partie de cette nouvelle génération qui est déjà prête au plus jeune âge. Il en est le leader. Regardez les autres jeunes. À Silverstone, un circuit rapide et piégeux, il n’y a pas eu de grosses erreurs. Cela montre le niveau d’éducation des pilotes actuels."