L’équipe Toro Rosso s’était fixée la sixième place du championnat comme objectif et alors qu’elle occupe pour le moment cette position, la fin de saison s’annonce critique. Sainz, auteur de 48 des 53 points de l’équipe, a rejoint Renault.
Le constructeur français est désormais septième du championnat à seulement cinq points de l’équipe italienne qui va aligner en fin de saison le duo le moins expérimenté du plateau. A Mexico, les deux pilotes Toro Rosso cumulent seulement trois départs en F1.
"Nous sommes inquiets, évidement" reconnaît Tost. "Vous savez, le fond de cette histoire est que Toro Rosso avait un contrat valide avec Renault. Nous avons décidé de changer pour Honda en 2018 et de rompre le contrat, donc il a fallu donner une contrepartie à Renault. La compensation était Carlos Sainz et il pilote donc pour Renault".
"Nous sommes conscients, de par sa vitesse, qu’il représente une menace pour nous car il a marqué la plupart de nos points. Non seulement nous avons perdu les points qu’il pourrait nous apporter, mais il va en plus les marquer pour Renault. Il est très rapide, comme nous l’avons vu à Austin, et ce ne sera pas facile. Mais si nous n’avons pas de problème technique, je pense que nous pouvons rester devant Renault et Haas".
Les progrès entrevus chez McLaren après la pause estivale semblent appartenir déjà au passé car même si les performances sont un peu meilleures, les problèmes de fiabilité du Honda sont catastrophiques. Ce qui n’inquiète pas Franz Tost, officiellement tout du moins.
"Ils ont encore une saison et un autre hiver pour s’assurer de régler les problèmes qu’ils rencontrent actuellement et de notre côté, nous travaillons comme seule équipe avec eux, ce qui sera un gros avantage, et les réunions tenues avec eux ont été pleines de promesses. Je suis convaincu que leur moteur aidera Toro Rosso l’année prochaine à devenir une équipe compétitive. Nous ne pouvons pas avoir plus de problèmes car nous changeons déjà de moteur à chaque course".
Toro Rosso a accueilli Brendon Hartley, sept ans après l’avoir évincé du programme de détection des jeunes pilotes, et le Néo-Zélandais revient dans le giron de Red Bull, couronné d’une victoire aux 24 heures du Mans et d’un titre mondial en Endurance.
"Vous avez vu son potentiel, car il a gagné les 24 heures du Mans et le championnat du monde en LMP1, ce qui veut dire que les résultats sont présents. Brendon est un pilote très talentueux. Il est impliqué, passionné de sports mécaniques et je suis très heureux qu’il soit de retour. Je peux vous dire que si nous lui donnons une voiture compétitive, il se battra pour la victoire en Formule 1 aussi".
Avant d’annoncer à demi-mot que Hartley, que Toro Rosso aurait arraché des mains de Chip Ganassi en IndyCar, sera bien de la partie en 2018 : "J’espère que l’année prochaine, nous aurons une voiture compétitive pour qu’il puisse se battre pour des victoires et des bons résultats".
Sommé de répondre à ce semblant d’affirmation, Tost à une vision très simple de ce que Hartley doit faire pour rester dans l’équipe : "Comme d’habitude en Formule 1, il faut construire une belle relation avec la pédale de droite pour être rapide. C’est tout, ça amène des résultats et vous restez en Formule 1, c’est simple".