Pour la deuxième fois en trois ans, Mercedes va voir ses deux pilotes s’affronter pour le titre à Abu Dhabi, comme c’était le cas en 2014. Signe de la domination de Mercedes, cette lutte va fasciner le monde de la F1 dimanche après-midi.
"Plus on travaille avec les gens et plus on apprend à les connaître, c’est la troisième saison lors de laquelle nous avons une voiture qui nous permet de gagner des courses et des championnats" explique Wolff. "Je l’ai dit avant, depuis quelques courses nous avons une ambiance très sereine au sein de l’équipe, et c’est très bien car tout le monde travaille ensemble pour faire progresser la voiture. C’est très productif et la dynamique est très bonne dans l’équipe bien que le championnat est devenu de plus en plus compliqué pour chacun des pilotes".
"Il était clair qu’ils allaient s’opposer pour le titre pilotes et nous voyons ce week-end que la pression augmente, ce qui est totalement normal à ce moment de la saison".
Les écarts avec la concurrence se sont réduits mais Mercedes garde la main : "Nous avons vu lors des dernières courses que l’écart entre nous, Red Bull et Ferrari est resté plus ou moins le même, pour la simple raison que tout le monde a arrêté de développer la voiture de 2016. Tout le monde ne pas l’a fait en même temps mais l’on voit maintenant qu’au niveau des performances, hormis si quelqu’un arrive à mieux exploiter les pneus tendres, les niveaux restent les mêmes depuis quatre ou cinq courses".
Contrairement à 2015, Rosberg n’a rien lâché et malgré le retour de Lewis Hamilton, l’Allemand a gardé la tête froide et assuré le maximum de points, même lorsqu’il était battu en piste par son équipier.
"Il s’est très bien accommodé de son rôle et rien ne semble l’affecter" poursuit Wolff. "C’est en tous cas mon impression, même lors des week-ends les plus difficile, il a su en tirer des leçons et passer à autre chose tandis que lors des très bons week-ends, il restait humble et gardait les pieds sur terre en cherchant à comprendre pourquoi tout fonctionnait aussi bien. Que le moral soit haut ou bas, il restait lui-même et c’est pour cela qu’il mène aujourd’hui".
La saison de Mercedes aura été ponctuée de grands moments de tension, que ce soit l’accrochage au départ en Espagne, celui du dernier tour en Autriche ou encore la victoire perdue par Hamilton à Sepang, sur casse moteur, alors qu’il menait la course.
"Le troisième pire moment de la saison pour moi est la casse de Lewis en Malaisie car elle a lourdement influencé le championnat. Il était en tête et dominait, comme l’avait fait Nico à Singapour, mais Sepang était pour Lewis et il a continué comme cela à Suzuka et à Mexico. C’était inattendu et assez traumatique".
"Barcelone vient ensuite, c’est rare d’avoir une telle élimination, être premier et deuxième et repartir avec aucun point, ce n’était vraiment pas une bonne situation. Je me rappelle que le PDG de Daimler, Dieter Zetsche, était à côté de moi et a demandé ce qu’ils étaient en train de faire. Mais ce n’était pas grave car ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé, depuis Spa en 2014".
Mais le pire moment pour Wolff reste l’accrochage dans le dernier tour en Autriche : "C’est arrivé quelques semaines après Barcelone, nous avions clairement dit que c’était inacceptable et que Barcelone devait rester un incident de parcours unique. Et nous voilà sur le Red Bull Ring, la course à domicile de notre principal rival, et nous manquons de peu de perdre nos deux voitures dans le dernier tour alors que nous nous dirigions vers le doublé. C’est à ce moment là que la limite a été franchie pour moi".