Mercedes est l’équipe dominante du championnat du monde de Formule 1 depuis 2014 et bien que le début de cette année ne se soit pas déroulé comme prévu, avec une deuxième place comme meilleur résultat en trois courses, mais Toto Wolff ne se voit en aucun cas ailleurs.
"Nous avons lancé quelque chose depuis quatre ans" explique l’Autrichien. "Je prends tellement de plaisir à travailler avec Lewis [Hamilton] et l’équipe en général que je ne me verrais pas ailleurs. Je prends plaisir à aller à l’usine, et même durant les courses, où il y a beaucoup de pression, c’est un bon endroit."
"Je pense que nous pouvons bâtir une telle chose que lorsque nous regarderons en arrière dans 20 ou 30 ans, nous pourrons dire que nous avons pris part à la plus glorieuse ère des Flèches d’Argent et de Mercedes en Formule 1. Travailler avec une telle marque est une opportunité qui se présente rarement. Nous ne faisons que commencer."
Toto Wolff se souvient de ses premiers pas avec Mercedes, effectués en même temps que Lewis Hamilton. Si ce dernier était chez McLaren, Wolff faisait les beaux jours de Williams en tant qu’actionnaire et directeur non-exécutif.
"C’est Dieter Zetsche et Wolfgang Bernhard, qui faisaient partie du conseil d’administration, qui m’ont appelé à l’été 2012" se souvient-il. "J’étais chez Williams et nous disputions une bonne saison. Nous avions gagné avec Pastor Maldonado à Barcelone..."
"C’était une situation assez folle. J’étais entré en tant qu’investisseur en 2009. Je n’étais pas intéressé par un rôle dans les opérations mais je me suis impliqué un peu plus au fil des ans. Mais j’étais simplement un dirigeant non-exécutif."
"Après le début de saison 2012, le PDG, Adam Parr, a décidé qu’il voulait quitter l’équipe. Il n’y avait personne pour prendre son rôle exécutif. J’étais le seul qui aurait pu le faire et avec Frank, nous avons décidé que je prendrais ce rôle."
Puis tout a changé, avec un appel reçu de Mercedes : "Durant l’été, j’ai eu un appel du conseil d’administration de Mercedes, de Wolfgang, qui m’a invité à déjeuner. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Il m’a dit : ’Nous aimerions que tu diriges l’équipe’, et j’ai répondu : ’Ce n’est pas vraiment mon truc, de travailler pour une grande entreprise. Je suis actionnaire chez Williams et c’est une grande chance pour moi’."
"Il m’a proposé d’être actionnaire également. Il m’a dit que c’était un modèle viable en Formule 1 et qu’il voulait que je sois associé. Je me suis dit que c’était une véritable opportunité, mais j’ai eu du mal à quitter Williams. J’avais une bonne relation avec des gens là-bas, ainsi qu’avec Clair, Frank et Mike O’Driscoll, le PDG. J’étais proche de rester chez Williams, mais l’aura de Mercedes est énorme."