Jarno Trulli s’est déclaré surpris de la manière dont se sont comportés les pneus Pirelli ce week-end. Leur équilibre et surtout leur usure n’avait rien à voir avec ce qui avait été vu lors des essais hivernaux. Au contraire, l’usure s’est révélée moins grande que prévue mais un autre problème inattendu a surgi.
"Le plus important c’est que chaque résultat de chaque pilote ce week-end, qu’il soit positif ou négatif, n’avait qu’une source commune : les pneus Pirelli. Ils nous ont tous choqués, pas en mieux ou en pire, mais je veux dire qu’ils étaient complètement différents, comme s’ils avaient changé depuis notre dernier test à Barcelone," déclare Trulli dans sa colonne pour La Repubblica.
"Cet hiver, tout le monde a travaillé pour s’accommoder de pneus qui se détérioraient rapidement. C’est une des caractéristiques et cela a fait polémique. Il fallait donc les faire durer. Mais à Melbourne, on s’est retrouvé avec des pneus qui n’avaient plus de problèmes d’usure mais de montées en température. Si les pneus ne sont pas assez chauds, c’est impossible de trouver de la performance," ajoute-t-il.
Selon Trulli, tout le monde ou presque en a souffert. "Pendant la course, seuls deux pilotes n’ont pas eu de soucis avec ça : Hamilton et Vettel, le deuxième et le premier. Tous les autres, et certains plus que d’autres, ont souffert. Même Mark Webber. C’est aussi la raison, selon moi, pour laquelle Ferrari s’est mal qualifiée."
L’Italien ne voit pas de solution à court terme. "C’est le problème, la cause est inconnue. Il faut une petite différence dans les réglages, la température de l’air ou de la piste. Et encore, dans la même équipe il peut y avoir des réactions différentes, il n’y a qu’à regarder Vettel et Webber. C’est le nouveau défi, comprendre ce paramètre. Ce sera un des facteurs clés de la saison."