Cinquième à Fuji et premier pilote Honda, Pierre Gasly signe son meilleur résultat de la saison à l’occasion du troisième rendez-vous Super Formula 2017.
Frustration en qualifications
« Avec le troisième temps en Q2, j’avais de bonnes raisons de viser le top 5 sur la grille de départ. Malheureusement, après que j’ai demandé le changement de la barre antiroulis sur ma monoplace en vue de la Q3, il y a eu un problème de communication entre un ingénieur et un mécanicien, lequel n’a pas exactement fait ce que j’attendais. Je me suis ainsi retrouvé en Q3 avec une voiture compliquée, d’autant que le diffuseur s’est desserré et s’est mis à bouger. Pénalisé en termes d’appuis aérodynamiques, je me suis contenté du huitième chrono. Dommage mais pas si mal en vue d’une course de 250 km, la plus longue de la saison. »
Une course d’attaque
« J’ai pris un bon départ, avant de retarder mon freinage à l’extérieur sur le premier virage. J’ai ainsi gagné deux places pour me retrouver en sixième position. Par la suite, j’ai attaqué sans ménagement pour rester dans le groupe de tête, mais avec la forte chaleur mes pneus se sont dégradés et nous avons opté pour un arrêt au stand anticipé afin d’éviter également le trafic en piste. L’option s’est avérée intéressante et je me suis retrouvé au contact d’un trio composé de Kazuki Nakajima, Yuhi Sekiguchi et Andre Lotterer. J’ai doublé Nakajima pour passer en cinquième position, avant de mettre la pression sur Sekiguchi. J’ai tout essayé pour lui ravir la quatrième place dans les quinze derniers tours, mais le déficit du moteur Honda par rapport au Toyota ne rendait pas la chose facile, d’autant que le circuit de Fuji présente la plus longue ligne droite de la saison. En clair, il se redonnait systématiquement de l’air grâce à sa vitesse de pointe. J’ai tenté ma chance une dernière fois dans la dernière ligne droite, à l’aspiration, pour échouer de trois centièmes ! »
Un bilan prometteur
« Je restais sur une septième place à Okayama, si bien que cette cinquième place, de nouveau premier pilote Honda, constitue un progrès d’autant plus intéressant que je pensais que ce serait compliqué face aux Toyota sur ce circuit. C’est un week-end positif, nous sommes dans la bonne direction pour retrouver le niveau de performance de cet hiver. Nous pouvons encore progresser dans différents domaines, nous devons tout simplement continuer à travailler. »
Classement course
1. Hiroaki Ishiura (JAP/P.MU Cerumo.Inging – Toyota), 55 t. en 1h20’09’’046 (187,642 km/h)
2. Felix Rosenqvist (SWE/Sunoco Team LeMans – Toyota) à 07’’269
3. Andre Lotterer (GER/Vantelin Team Tom’s – Toyota) à 22’’842
4. Yuhi Sekiguchi (JAP/Itoch. En. Team Imp – Toyota) à 41’’786
5. Pierre Gasly (FRA/Team Mugen – Honda) à 41’’821
6. Takuya Izawa (JAP/Docomo Team Dandelion Racing) à 43’’384
7. Kazuki Nakajima (JA /Vantelin Team Tom’s – Toyota) à 44’’067
8. Jann Mardenborough (GBR/Itochu Enex Team Impul – Toyota) à 44’’361
9. Koudai Tsukakoshi (JAP/Real Racing – Honda) à 44’’910
10. Tomoki Nojiri (JAP/Docomo Team Dandelion Racing) à 46’’192
11. Daisuke Nakajima (JAP/TCS Nakajima Racing – Toyota) à 01’03’’847
12. Kazuya Oshima (JAP/Sunoco Team LeMans – Toyota) à 01’04’’549
13. Takashi Kogure (JAP/B-Max Racing Team – Honda) à 01’06’’517
14. Narain Karthikeyan (IND/TCS Najajima Racing – Honda) à 01’14’’505
15. Kamui Kobayashi (JAP/KCMG Elyse – Toyota) à 01’21’’174
N.C. Kenta Yamashita (JAP/Kondo Racing – Toyota) à 9 t.
N.C. Yuji Kunimoto (JAP/P .MU Ceruro.Inging – Toyota) à 19 t.
N.C. Naoki Yamamoto (JAP/Team Mugen – Honda) à 30 t.
N.C. Nick Cassidy (AUS/Kondo Racing – Toyota) à 54 t.
A propos de Super Formula
Lancé en 1973 et ayant depuis évolué sous différentes appellations et réglementations, les Japanese Championship Super Formula Series constituent le plus relevé des championnats de monoplace au Japon et en Asie. Nombreux sont les pilotes européens à y avoir participé avant d’atteindre le plus haut niveau du sport automobile, parmi lesquels Heinz-Harald Frentzen, Eddie Irvine, Mika Salo, Michael et Ralf Schumacher, Benoît Tréluyer, Loïc Duval, André Lotterer ou encore Stoffel Vandoorne. Cette saison, Super Formula oppose onze écuries et dix-neuf pilotes sur sept rendez-vous. Tous disposent de châssis Dallara SF14 et de pneus Yokohama. Côté motorisation, Honda et Toyota s’affrontent par écuries interposées avec des blocs de 2 litres turbocompressés à injection directe. Une Super Formula affiche des vitesses de passage en courbe égales voire supérieures à celles d’une Formule 1…