Hier soir, la FIA a confirmé que le principe d’un plafonnement global des coûts en F1 a été adopté. L’idée d’un budget limite pour les équipes remontent à plus de 5 ans, sous l’ère Mosley, mais n’a jamais pu être mise en oeuvre.
Cette fois, grâce aux voix de la FIA et de la FOM dans le nouveau Groupe Stratégie de la F1, l’idée a pu progresser et être entérinée par la Commission F1 même si plusieurs équipes y sont hostiles, notamment Red Bull et Ferrari.
La FIA veut imposer une limite budgétaire, limite qui sera appliquée à partir de janvier 2015. Mais comme nous le disions hier, le plus dur est à venir : il faut trouver le mécanisme pour la définir et ensuite la contrôler.
Pour cela un groupe de travail sera mis en place dans les prochains jours comprenant la FIA, les représentants du détenteur des droits commerciaux (la FOM de Bernie Ecclestone) et les représentants des équipes.
L’objectif du groupe de travail sera de produire des règlements adaptés et approuvés avant la fin du mois de juin, comme le nécessite l’Accord Concorde pour les changements de règlements sans unanimité.
Verra-t-on tout de suite une limite assez basse de l’ordre de 100 millions d’euros ? C’est peu probable. Lors des précédentes réunions des équipes sur le sujet, il était plutôt évoqué une limite de 200 millions (que seules Red Bull, Ferrari et McLaren dépassent) puis de la faire baisser de 20 millions par an jusqu’à atteindre 100 millions à l’horizon 2020.
La FIA a en tout cas décidé de prendre le problème à bras-le-corps pour le 2ème mandat de Jean Todt. "Nous devons nous concentrer sur le problème des coûts à tous les niveaux du sport automobile, pas seulement en F1. C’est un vaste projet mais nous sommes motivés et nous allons continuer à avancer."
Une prise de conscience saluée par Eric Boullier chez Lotus. "Au final, si on ne le fait pas, il sera de plus en plus difficile pour une équipe de survivre en F1."
Chez Caterham, Cyril Abiteboul approuve : "Que nous soyons tous à 50 ou 100 millions de budget, le spectacle ne sera absolument pas différent."
Une position que partageait Ross Brawn, le futur ex-patron de Mercedes en F1, il y a quelques jours déjà.
"Nous devons tous nous rappeler que même si nous réduisons les budgets de moitié, nous pourrions tous continuer à courir. Ce sont les normes actuelles qui provoquent la pression sur les budgets des équipes," déclarait le Britannique.
"Ce n’est pas qu’il n’y a pas suffisamment d’argent, c’est le fait que nous voulons tous participer à ce sport au meilleur niveau possible , et cela signifie que nous poussons les budgets aussi hauts que nous le pouvons. Si le budget de tout le monde était réduit demain de 50% cela ne ferait aucune différence."
Brawn soulignait ainsi que "ce n’était il y a pas si longtemps encore que nous étions en mesure de venir à chaque course, avec des voitures fiables, pour la moitié de ce que nous dépensons maintenant."