La thèse de Bernie Ecclestone selon laquelle le grand argentier de la F1 a bien été victime de chantage de la part de Gerhard Gribkowsky a continué à prendre corps lors du procès de Munich, qui continue cette semaine.
Un nouveau témoin, qui travaillait comme le banquier allemand sur le dossier F1 pour le compte de la Bayern LB, a été entendu à la barre hier.
"De mon point de vue, le départ de la BayernLB en tant qu’actionnaire de la F1 était dans l’intérêt de Bernie Ecclestone. Les banques n’étaient pas désirables selon son point de vue. Je suis assez persuadé du fait qu’il voulait que nous vendions. Peu à peu notre implication en termes opérationnels dans la F1 diminuait avant que cela ne stoppe totalement," déclare le témoin.
Selon ce témoin, cette implication décroissante est bien due à la pression que mettait Gribkowsky pour s’assurer une place en F1. Il soutient donc la thèse de Bernie Ecclestone selon laquelle Gribkowsky a fait chanter Ecclestone et ainsi obtenu 44 millions de dollars.
L’ancien employé de la BayernLB a eu vent d’une lettre de menace de Gribkowsky, qui soutenait qu’Ecclestone était bien en charge du trust familial Bambino, ce qui aurait eu une conséquence directe sur ses impôts dus au fisc britannique.
Gribkowsky aurait placé cette lettre sur le bureau d’Ecclestone et aurait rigolé selon le témoin, qui a assisté à la scène.
Les affaires d’Ecclestone semblent donc s’arranger, d’autant plus que ce témoin avait déjà contribué au procès de Gribkowsky en 2011, celui qui a mené le banquier allemand en prison.
Trois anciens employés de la BayernLB doivent encore témoigner aujourd’hui.