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Un tour du Nurburgring côté moteur

Avec Renault Sport F1

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Le Championnat du Monde FIA de Formule Un fait désormais chemin vers l’Allemagne pour sa 10ème manche sur un total de 19. Ce Grand Prix d’Allemagne se déroule cette année sur les sinueux et vallonnés 5,148 km du Nürburgring, situé dans le nord du pays, au pied des montagnes de l’Eifel et de ses forêts. Le Grand Prix d’Allemagne est le Grand Prix à domicile de deux des pilotes utilisant un moteur Renault ; Nick Heidfeld, de Lotus Renault GP et Sebastian Vettel, de l’équipe Red Bull Racing-Renault. Les moteurs Renault l’ont emporté cinq fois au Nürburgring, la première victoire datant de 1995 avec Michael Schumacher et la cinquième de 2009 avec Mark Webber et sa Red Bull.

Un tour d’Allemagne côté moteur :

Secteur un

Il y a une longue portion depuis la ligne de départ jusqu’au premier virage, le Castrol-S, une épingle à cheveux se prenant sur le deuxième rapport où le régime moteur chute brutalement : seulement 9.500 tr/mn. Ensuite, nous arrivons directement dans la Mercedes-Arena, un enchaînement entre seconde et troisième pris à la vitesse moyenne d’environ 100 km/h. Tout au long de cette section le moteur a besoin d’avoir une bonne stabilité au freinage en entrée de virages et assurer une bonne motricité en sortie, il doit cependant être également suffisamment réactif pour s’extraire rapidement de l’arène en direction de la courte ligne droite menant au virage 5, où les voitures vont atteindre 268 km/h avant la zone de freinage.

Secteur deux

Le virage 5 est un gauche qui se passe en quatrième et qui se referme rapidement sur le 6, un virage à droite pris en troisième, puis une autre courte pointe de vitesse avant la prochaine grosse zone de freinage avant l’épingle Dunlop-Kehre. Comme pour le virage 1, cette épingle est prise en deuxième et le régime moteur tombe brutalement – à seulement 10.500 tr/m. Le pilote a ensuite besoin d’un moteur réactif pour accélérer tout au long de cette « ligne droite » enchaînant les virages 8 et 9. Même si ces derniers se prennent en sixième à 250 km/h – ce qui n’est pas la vitesse maximale habituelle - les pilotes seront malgré tout à fond et subiront autour de 3.5 g dans cette portion de circuit. Ils rétrograderont ensuite jusqu’en troisième, passant de 291 km/h à 145 km/h, pour le virage 10.

Secteur trois

Le secteur trois est le plus court en termes de temps de passage, environ 24 secs. C’est aussi la vitesse moyenne la plus élevée du circuit, ainsi que la zone d’activation du DRS (aileron mobile), qui intervient 62 m après le virage 11. Les pilotes seront en mesure d’utiliser leur DRS sur la ligne droite de 755 m allant du virage 11 au 13 avant de freiner fortement pour ce dernier, une chicane avalée sur le deuxième rapport après que les pilotes soient passés de 305 à 90 km/h. La piste s’ouvre ensuite de nouveau pour un dernier sprint jusqu’au dernier virage, un droite pris en troisième à 120 km/h, avant de rejoindre la ligne droite des stands pour un nouveau tour.

Point de vue de Rémi Taffin, responsable des activités piste de Renault Sport F1 :

Le Nürburgring est un circuit moyennement rapide avec une vitesse moyenne de 191 km/h et une Vmax de 305 km/h en qualifications. Cette moyenne est compensée par un mélange de virages lents, comme les 1 et 7 où les voitures roulent entre 75 et 95 km/h et par quatre longues lignes droites. En conséquence, le moteur doit être maniable dans les bas régimes, mais également offrir de la réactivité et de la puissance à haut régime. Nous travaillerons tout particulièrement sur la sélection des ratios pour les rapports hauts, car la septième vitesse sera engagée quatre fois par tour, soit une utilisation plus élevée qu’habituellement.
Les conditions de piste changent beaucoup au fil du week-end au Nürburgring. Même si le circuit est utilisé fréquemment par d’autres formules de sports mécaniques sur l’année, le fait que la Formule 1 ne le visite qu’une fois tous les deux ans signifie que de la gomme fraiche sera déposée au cours du week-end. En conséquence nous allons programmer des cartographies moteur moins agressives lors des premières séances, pour ensuite nous diriger vers une cartographie plus brutale au fur et mesure que le grip augmentera.

Le saviez-vous ?

La succession à une semaine d’intervalle des deux Grands Prix d’Allemagne et de Hongrie obligera les camions Renault Sport F1 à quitter le Nürburgring dans la soirée de dimanche pour arriver au Hungaroring de Budapest le mardi. Pour fournir trois équipes, RSF1 utilise quatre camions transportant 5 tonnes de matériel à chaque course. Un camion est stationné à côté de Red Bull Racing, un second près de Lotus Renault GP et un troisième - principalement utilisé comme « espace commun » de communication - à côté de Team Lotus. Le quatrième est garé dans la zone de stationnement réservée aux camions à l’extérieur du circuit. Environ 30 personnes assistent à chaque course, six ingénieurs et techniciens par équipe, plus cinq autres pour la logistique ainsi que quelques personnes du marketing et de la direction.

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