Fernando Alonso est pour l’instant 34 points derrière Vettel au championnat du monde. Une victoire rapportant 25 points, il faudrait qu’Alonso gagne et espère que Vettel ne marque aucun point pour réduire l’écart à une marge plus acceptable de 9 points. Sans aller jusque là, obtenir un meilleur résultat que l’Allemagne signifierait automatiquement pour Alonso reprendre des points au pilote Red Bull, et c’est bien ce qu’il vise, peu importe le nombre de points repris. La pause estivale après ce Grand Prix rend encore plus importante l’obligation de signer un bon résultat.
"Un bon résultat est important. C’est important parce qu’après cette course il y aura la pause estivale et ce serait bon pour la motivation de l’équipe et bon pour os espoirs si nous pouvions réduire l’écart avec Sebastian. Si, avant la pause estivale, cet écart s’accroit ou devient très haut, ce sera une pause estivale très stressante pour nous tous et il y aura moins de motivation. C’est un week-end important", souligne-t-il.
Les températures pourraient frôler les 40 °C dimanche pour la course, mais Alonso ne s’en inquiète pas et explique que son équipe doit se préparer à changer la stratégie de course si besoin est. "Rien ne change en terme de préparation. Peu importe la température dimanche, nous aurons la même routine pour le reste du week-end. Nous devons juste être plus ouverts en terme de stratégie dans le cas où il faille faire un arrêt supplémentaire. Nous essaierons de comprendre ça demain en essais."
Pensées vers les victimes du déraillement en Espagne
Mais Alonso n’a pas que la course en tête ce week-end. Il est également très affecté par ce qu’il s’est passé dans son pays hier soir, à savoir le déraillement d’un train près de Saint Jacques de Compostelle, faisant de nombreuses victimes. "C’est une triste journée, parce que vous allez au lit en pensant à vos problèmes et à toutes les choses qui ne sont pas allées dans votre journée, ce que vous voulez améliorer, et vous réalisez vite à quel point ces choses sont sans importance."
"Cette nouvelle vous rappelle ce qui est vraiment important dans la vie, et il y a un sentiment de frustration parce que vous ne pouvez rien faire, vous ne pouvez pas remonter le temps. Vos pensées sont avec les familles des gens impliqués dans ce train", dit-il aujourd’hui.
Il sait que rien, pour l’instant, ne pourra redonner le sourire à ces gens si durement touchés, mais l’Espagnol veut bien faire et leur dédier un - il l’espère - bon résultat. "Bien sûr, nous essaierons d’avoir la meilleure course possible, sachant que ça ne pourra pas rendre ces gens heureux, mais nous essaierons et leur dédierons nos plus grands efforts."
Mesures pour améliorer la sécurité dans les stands
A la suite de la perte de la roue de Mark Webber lors du dernier Grand Prix, qui était allée percuter un caméraman, de nouvelles mesures de sécurité ont été prises pour l’allée des stands. Mesures qui ne font pas l’unanimité, ce que comprend Alonso. "Quand quelque chose arrive en terme de sécurité, on doit toujours réagir et nous sommes tous d’accord pour améliorer la sécurité. Cependant, il est difficile d’être d’accord sur la manière d’améliorer la sécurité."
L’Espagnol est toutefois en accord avec les mesures prises. "Mais je crois que réduire la vitesse dans l’allée des stands ne peut pas être une mauvaise chose, puisque c’est pareil pour toutes les équipes et qu’il y aura donc un moindre risque pour les mécaniciens."
"Réduire le nombre de médias dans l’allée des stands pendant les essais libres peut aussi être une solution, parce que parfois il y en a trop", estime-t-il.
Il a aussi donné son avis sur la proposition de mettre un temps minimal pour les arrêts aux stands. "Lors des arrêts aux stands, nous essayons tous de trouver les limites : celles du temps de réaction du pilote, du changement de roue, et de la procédure en elle-même. Donc s’ils trouvent une solution pour augmenter le temps d’un arrêt aux stands afin d’améliorer la sécurité, et que c’est pareil pour toutes les équipes, je ne pense pas que quelqu’un soit en désaccord."