Bien malin celui qui pourrait prédire ce qui va arriver dans quelques heures sur le circuit de Spa-Francorchamps. Avec une température maximum de 14 degrés annoncés, les spectateurs ne s’y sont pas trompés et sont tous arrivés ce matin avec des parapluies : de nombreuses averses sont prévues et à quelques minutes du départ de la deuxième course de GP2, la troisième petite pluie de la matinée faisait son apparition.
C’est donc un Grand Prix très indécis qui s’annonce avec des conditions météo qui mettront à rude épreuve les nerfs des pilotes et des ingénieurs chargés de calculer les stratégies. Une piste qui sèche ou qui devient humide au hasard, l’ingrédient idéal pour une course folle...
"Je souhaiterais un départ sur le sec pour gagner quelques places mais ensuite s’il y a plusieurs averses, cela ne me dérangera pas du tout. J’aime bien piloter dans ces conditions. Et dans ce cas tout peut arriver," sourit Button.
Beaucoup de pilotes ont réglé la voiture avec des réglages à tendance pluie, sans pour autant trop sacrifier la performance pour le sec. Un Grand Prix entièrement sur le sec, bien que peu probable selon les spécialistes de la météo ardennaise, reste possible. "Il faut être flexible dans ses choix. Je pense que la météo pourra changer 10 fois pendant la course," admet le pilote Williams, Nico Hulkenberg.
Du côté de Fernando Alonso, qui s’est qualifié à une décevante dixième place malgré une Ferrari qu’il juge compétitive, on mise sur la pluie. "On sait que les chances de pluie pour la course sont bien plus grandes que pour les qualifications. Parmi les cinq pilotes qui se battent pour le titre, il y en a certains qui ne finiront pas la course à cause des conditions."
Si ces conditions changent trop souvent, l’inquiétude concernant le manque de pneus pluie fera à nouveau surface. La piste majoritairement sèche d’hier a permis aux pilotes d’économiser un peu sur un quota qui n’est pas très généreux : 3 sets de pneus pour la pluie, 4 intermédiaires... pour l’ensemble du week-end.
"Si la météo change constamment en course, personne n’aura assez de pneus," prévient Christian Horner, le directeur de Red Bull. Il faudra alors être très intelligent dans la gestion des gommes. Alonso est d’accord. "Si c’est comme en qualifs, je pense qu’à certains points de la course, des pilotes ne seront pas avec les meilleures gommes selon les conditions. Cela peut devenir un problème mais aussi une opportunité de gagner d’une demie seconde à 10 secondes au tour parfois. Il va falloir être très fin dans ses choix et saisir toutes les opportunités."