Eric Boullier, vice-président de la FOTA (Association des équipes de Formule 1), a confirmé à Autosport l’information que nous vous donnions déjà il y a quelques semaines : le débat sur le futur moteur 2013 est de nouveau pleinement ouvert, sous l’impulsion de quelques constructeurs, dont Ferrari et Mercedes, et de Bernie Ecclestone.
"C’est un débat complexe, pour être honnête, et il n’y a pas de réponse facile. Renault, en tant que constructeur, est pour la nouvelle règle mais nous pouvons aussi comprendre qu’il y ait quelques équipes qui soient contre," déclare le patron de Lotus Renault GP.
Plus que la puissance en baisse, qui serait compensée par un KERS plus puissant et pouvant fonctionner plus longuement sur un tour, il y a deux autres craintes : les coûts de développement et la sonorité d’un 4 cylindres, qui n’a rien de celle d’un V8.
"Tout le monde a ses propres arguments et aujourd’hui chaque argument a sa valeur. Il faut encore qu’on se réunisse pour comprendre les souhaits des constructeurs avant tout, pour être sûr de prendre la bonne décision. Il faut être certain d’une seule chose en fait, et c’est une des raisons qui m’a poussé à m’impliquer davantage dans la FOTA, c’est que nous devons faire passer les intérêts de la F1 en premier. C’est le principal et pas les intérêts personnels," ajoute Boullier.
Rappelons que la règle instaurant les 4 cylindres turbo de 1,6L de cylindrée a déjà été votée par la FIA et les équipes au mois de décembre dernier. Si la FIA refusait de revenir sur cet accord, un bras de fer pourrait s’engager puisque Jean Todt tient absolument à ce que le 4 cylindres arrive en F1, pour donner une image plus verte.