Stoffel Vandoorne s’attendait à un Grand Prix difficile avec sa McLaren Honda mais peut-être pas autant que cela.
Alors que son équipier, Fernando Alonso, a réussi à se battre pour un point avant de se faire dépasser et d’abandonner à cause d’un problème de suspension, le Belge a lui navigué tout au fond du classement. Il termine d’ailleurs 13e et dernier de son 2e Grand Prix.
"Je ne suis pas heureux et c’est normal. Quand vous êtes à 3 secondes au tour, vous ne prenez pas de plaisir, vous ne faites pas vraiment la course. C’est dommage. J’aurais bien voulu montrer plus mais je pense avoir extrait le maximum de notre potentiel aujourd’hui. Des nouvelles pièces sont attendues pour la Chine puis pour Bahrein. On va essayer de s’améliorer mais on sait que ce sera long. Les prochaines courses s’annoncent tout aussi difficiles," confie le Belge à l’arrivée.
"Cette course a été très difficile," ajoute-t-il. "Au briefing d’avant course, quand j’entendais tout ce que j’allais devoir faire, je me suis dit qu’on n’allait jamais terminer la course. Franchement je ne m’attendais pas à finir. C’est sans doute le seul point positif."
Vandoorne affiche déjà une certaine forme de frustration, similaire à celle d’Alonso. De là à parler de moteur de GP2, on n’en est pas loin.
"On est allé au bout, mais on n’a jamais été en mesure de se battre pour quoi que ce soit. On manque tellement de puissance qu’il est impossible de dépasser. On roule vraiment dans une autre catégorie. On est plus ou moins les derniers. Et cela s’est vérifié. Notre package n’est vraiment pas compétitif."
Et la fiabilité est plus que précaire...
"Oui, à part mon départ qui a été normal , après 8 ou 9 tours, j’ai eu un problème électrique puis j’ai perdu l’affichage sur mon tableau de bord. Il ne fonctionnait plus. On a eu pas mal de soucis durant la course. J’ai dû rentrer très tôt au stand pour faire une remise à zéro car je perdais également de la puissance. J’avais tellement de changements à faire sur le volant que ce n’était plus possible sans rien voir."
Et il révèle : "J’avais pour consigne d’économiser de l’essence pour éviter de tomber en panne."
Petit point positif, son meilleur tour en course : trois dixièmes plus rapide que celui d’Alonso.
"Je n’accorde pas d’importance à mes chronos par rapport à Fernando dans la situation où nous sommes. On est tous les deux beaucoup trop loin et lui s’est battu dans le peloton alors que moi j’étais plus ou moins seul en piste."