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Vandoorne : Une progression normale entre le GP2 et la F1

Interview du jeune Belge

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Après son titre en Formule Renault 1.6 en 2010, en Formule Renault 2.0 en 2012 et la couronne GP2 cette année, le pilote belge Stoffel Vandoorne fréquentera assidument le garage McLaren lors de la saison 2016, au cours de laquelle il disputera peut-être en parallèle le championnat de Super Formula au Japon.

Pour votre deuxième saison en GP2, avez-vous ressenti la pression des résultats et vous-êtes vous étonné vous-même de votre domination ?

Difficile de dire si j’ai eu davantage la pression. Il y en a toujours quand on court, et je dirais donc que c’est une pression positive. Depuis le début, je connaissais mon objectif et ce que j’avais à faire : il me fallait dominer la saison et je suis content d’avoir réussi. Je suis rapide depuis deux ans mais il est clair que cette année est remarquable parce que j’ai été très bon dès le départ et que ça ne s’est à aucun moment vraiment mal passé.

Pensez-vous qu’avec cette domination, les gens regardent vos compétences de pilote différemment ?

Je pense, oui. Si vous gagnez d’un point par exemple, on peut toujours trouver des excuses. Alors que là, j’ai remporté le championnat deux courses avant la fin. Il n’y a donc pas grand-chose à ajouter !

Estimez-vous avoir progressé en tant que pilote cette année ?

Absolument. Je crois avoir bien mieux compris comment remporter le championnat GP2, quand prendre des risques et quand éviter. On inverse toujours l’ordre de départ pour la deuxième course du week-end, alors partir de plus loin rend les choses un peu plus délicates. C’est là que je me suis le plus amélioré cette année car l’an passé, j’étais assez bon lors des premières courses mais je n’ai jamais réussi à signer des résultats suffisants après les départs inversés. Cette saison, j’ai réussi à monter sur le podium à l’issue de presque toutes les courses.

Avec votre rôle de pilote d’essais et de réserve pour McLaren cette année, qu’avez-vous appris sur l’équipe et les week-ends de F1 ?

Il s’agit en fait de ma quatrième saison chez McLaren. Je me suis engagé dans leur programme pour jeunes en 2013 et suis leur pilote d’essais cette année, en plus de mon rôle de réserviste depuis l’an dernier. Je connais donc particulièrement bien l’équipe et suis proche de beaucoup de gens, dans le paddock comme à l’usine. J’y ai passé beaucoup de temps, alors je me sens vraiment très impliqué dans l’équipe et nos relations sont très bonnes. J’utilise le simulateur avant chaque week-end de course afin de préparer de bonnes bases pour les réglages.

Quelles différences y a-t-il entre le GP2 et la F1 ?

C’est une progression normale entre les deux. Mais avec tous les tests que je fais dans le simulateur de McLaren, je me suis habitué au volant, aux boutons, tout.

Ça fait longtemps qu’on n’a pas vu un Belge avoir du succès au volant d’une voiture de course. Avec de si bons résultats de votre part, l’attitude des gens a-t-elle changé en Belgique ?

Avec mon titre de GP2, j’ai l’impression d’avoir eu beaucoup plus de soutien pendant la saison, et c’est bon de voir ça. Ce serait bien pour la Belgique d’avoir un autre pilote de F1. Jacky Ickx est l’exemple le plus frappant, et mon rêve est d’accéder à la F1 et de gagner. Jusqu’à présent, j’ai assez bien réussi dans tous les championnats auxquels j’ai participé, alors je pense que je pourrai en faire de même en F1.

Vous êtes devenu pilote presque par accident : votre père était architecte et ne vous a jamais emmené voir de courses quand vous étiez enfant, mais vous affirmez néanmoins avoir toujours porté de l’intérêt à la F1. De quand date votre premier Grand Prix en tant que spectateur ?

Ça vous surprendra peut-être, mais je n’avais jamais assisté à une course avant 2009, au Grand Prix de Spa, où je me suis rendu avec le Royal Automobile Club Belgium. Nous avions réussi à obtenir des laissez-passer pour le paddock de F1 et avions visité le motorhome de Renault puisque je pilotais dans le championnat de Formule Renault 1.6 cette année-là. J’ai alors un peu discuté avec Éric Boullier, le patron de Renault F1 à l’époque, et ça reste donc un souvenir sympathique quand on voit où nous sommes tous les deux aujourd’hui.

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