Frédéric Vasseur, le nouveau patron de l’équipe Renault F1, sait qu’il faudra plusieurs années pour que la marque au Losange retrouve le sommet.
Carlos Ghosn a fixé comme objectif officiel un retour sur les podiums d’ici à 2018. Ensuite, il faudra franchir le dernier palier, celui qui mènera aux titres mondiaux.
"Quand Mercedes est revenu en 2010, ils ont racheté Brawn GP, qui était championne du monde. Ils ont investi un budget énorme et cela leur a pourtant pris 5 ans pour retrouver les titres. Pour Red Bull cela a été la même chose. Pour Ferrari, pareil, quand Jean Todt est venu en F1 (en 1993)," explique le Français.
"Je ne suis pas, nous ne sommes pas, plus intelligents qu’eux. Nous devons donc être réalistes dans nos ambitions parce que si vous affichez des objectifs trop ambitieux, vous n’y arriverez pas et c’est mauvais en termes d’image."
2016 a été qualifiée de saison de transition pour Renault F1 mais Vasseur n’aime pas ce mot.
"Je ne l’aime pas parce qu’en France on arrête pas de parler de transition, de transition et encore de transition. Ce n’est pas la bonne façon de penser. Ok il sera difficile de sortir de bons résultats mais il est important que notre staff soit sous pression pour progresser comme des fous. Maintenant il faudra aussi répartir ses forces entre 2016 et 2017, avec l’arrivée probable de nouvelles règles."
"Nous connaissons aussi notre situation," ajoute Vasseur. "Nous savons que nous ne sommes pas au top pour 2016. Nous avons repris l’équipe fin décembre et la voiture de cette année a été conçue pour un moteur Mercedes. Mais en rachetant Lotus, nous savions ce que nous allions avoir. C’est la vie, à nous de reconstruire une équipe forte pour l’avenir."