La Sauber C37 Ferrari est probablement la voiture qui se distingue le plus de sa devancière de 2017, mais elle n’est pas encore la monoplace du renouveau pour la petite équipe suisse, récemment reprise par Longbow Finance et dirigée par Frédéric Vasseur.
Le Français admet qu’il faudra encore du temps avant de voir le vrai potentiel de ce que peut faire l’usine d’Hinwil, avec le soutien de Ferrari, à travers Alfa Romeo, devenu sponsor titre.
"Nous avons commencé tardivement ce projet, mais ce n’est pas grave. Nous avions beaucoup à faire ces derniers mois, mais nous en sommes venus à bout," confie Vasseur à Barcelone.
"L’avantage que nous avions, c’est que nous connaissions déjà Ferrari et que la relation avec eux n’était pas complètement nouvelle."
Rappelons en effet que l’une des premières décisions du patron de Sauber a été de ne pas donner suite au contrat signé par Monisha Kaltenborn avec Honda.
Le partenariat avec Ferrari, avec le moteur 2018, est donc de nouveau sur les rails, cependant, Vasseur insiste sur un point : "nous savons que nous en sommes seulement au début".
"Il s’agit d’un projet sur le long terme. Nous devons nous améliorer progressivement et consolider l’équipe. Bien sûr, nos résultats seront un sujet de discussions, et nous allons bien évidemment faire tout notre possible pour les améliorer. Nous allons repartir de zéro avec l’équipe et consolider chaque service qui la compose."
Avant l’arrivée de Vasseur, Sauber était composée de 320 personnes, aujourd’hui, ils sont environ 400. Et 50 de plus vont arriver pour grossir les rangs des Suisses.
"Il ne s’agit pas seulement de la taille de notre équipe à l’état pur, mais du travail qui va en découler. Il va falloir réorganiser les services et mieux répartir les ressources."
Quel objectif alors pour cette saison ? Le Français reste prudent.
"Cela ne peut pas être rester dernier, mais chacun dans le peloton a, à disposition, beaucoup de ressources et donne tout pour se retrouver le plus haut possible. Nous devons nous améliorer dans tous les domaines, car nous n’allons pas automatiquement faire un énorme pas en avant juste parce que nous allons avoir le dernier moteur en date de Ferrari."
"Nous devons nous donner à fond, mais nous savons aussi qu’un tel projet demande du temps. C’est ainsi en Formule 1, il y a des pauses forcées qui nous sont imposées, lorsque des personnes qualifiées quittent une écurie pour une autre – mais ce n’est pas une raison pour éviter la lutte. Nous allons pousser et nous améliorer constamment. L’important n’est pas où tu commences, mais où tu te retrouves à la fin."