Cyril Abiteboul
Se rendre sur un nouvel événement procure de l’engouement et des opportunités. Pour l’équipe, c’est néanmoins l’occasion de partir sur un pied d’égalité. L’une de nos forces réside en la capacité d’adaptation et l’interprétation rapide et efficace des données, deux éléments clés sur de nouveaux circuits. Compte tenu de nos derniers résultats, je ne souhaite pas afficher d’attente, mais nous comptons évidemment utiliser nos atouts majeurs pour maximiser toutes les opportunités qui se présenteront. En parallèle, nous devons rester vigilants sur tous les aspects relatifs à la fiabilité. Comme nous l’avons vu au Canada, nous ne sommes pas encore constants sur tous les fronts et nous devons travailler dessus pour en tirer pleinement parti.
Fred Vasseur, quel est votre bilan du Grand Prix du Canada ?
Il faisait froid et notre prestation ne nous a évidemment pas réchauffés. C’était un week-end difficile. Kevin a eu un accident en EL3 l’empêchant de participer aux qualifications, et nous avons dû arrêter la voiture de Jolyon en course. Ce n’est pas le type de week-ends qui fait rêver.
Deux châssis ont été endommagés en autant de courses. Quel en est l’impact ?
Cela a bien occupé l’équipe de piste et celle d’Enstone ! Avec trois Grands Prix urbains d’affilée, c’est un calendrier plein de défis et nous avons vu à quel point les murs peuvent être désagréables. Le châssis de Kevin au Canada n’a pas trop subi et nous l’emploierons donc comme celui de secours à Bakou. Celui de Jolyon à Monaco était un peu plus amoché et nous ne le reverrons plus. C’est le sport automobile et notre département composite reste en action. Aucun pilote n’a fort heureusement souffert de ces chocs, ce qui démontre la solidité des F1 modernes.
La performance était-elle à la hauteur ?
Nous savions que nous n’allions pas faire des prouesses compte tenu du démarrage tardif de ce projet et de notre engagement en F1 sur le long terme. Cela dit, les résultats vus ne tournent clairement pas en notre faveur sur les dernières courses. Pour les obtenir, nous devons d’abord finir, c’est le premier point. Et afin d’extraire la performance maximale de la R.S.16, nous devons avoir un week-end sans incident. Cela n’a pas été le cas récemment. Du côté positif, nous avons vu le potentiel de la spécification B du groupe propulseur et nous avons progressé sur la monoplace. Nous travaillons sur de nombreuses améliorations dans nos usines et nous souhaitons tirer le maximum de chaque occasion. Nous sommes tous très motivés.
Que voulez-vous voir à Bakou ?
Après le froid canadien, j’ai hâte de voir le soleil ! Des températures plus chaudes ne nous donneront pas seulement le sourire, mais elles devraient également permettre à nos voitures de mieux exploiter les pneus, ce qui est capital lors d’un week-end. Ce serait bien d’en connaître un sans endommager de châssis, mais ce sont des points que nous aimerions vraiment. Voilà notre objectif.