Peu après avoir franchi la ligne d’arrivée de la première course de l’E-Prix de New York, et après avoir eu la confirmation qu’il était bien le nouveau champion de Formule E, la première pensée du Français a été pour Jules Bianchi, avec qui il courrait en Formule 1 lorsque celui-ci est décédé.
"Cette saison est pour mon ami Jules" a déclaré Vergne, qui explique ne pas avoir su tout de suite s’il était champion. "Quand j’ai franchi la ligne, je ne savais pas si j’avais gagné. Mon ingénieur m’a dit ’je crois qu’on l’a fait’. Donc j’ai dit ’comment ça ?’, puis [Andre] Lotterer est passé à côté de moi en m’applaudissant, et j’ai su que quelque chose s’était passé."
Puis est venu le moment de savoir qu’il était champion : "Quand j’en ai eu confirmation, j’étais sans voix. J’ai attendu toute la saison pour ça. Je n’avais aucune idée de ce que ça me ferait d’être champion. Il me faut plus de temps pour réaliser ! Tout ce que je sais, c’est que c’est un bon feeling, mais pour savoir tout ce que ça fait, je ne sais pas encore."
Il est allé chercher son titre par la force, alors qu’une séance de qualifications prometteuse s’était transformée en déception après avoir été déclassé pour avoir utilisé trop de puissance, Vergne s’est battu dans le peloton pour remonter et aller chercher une cinquième place qui lui a permis de devenir champion.
"J’ai pris du plaisir dans cette course, mais c’était évidemment très difficile. Certains pilotes étaient rudes et ils ont dépensé beaucoup d’énergie pour me résister. C’était très compliqué, bien plus qu’à Zurich. Les pilotes étaient plus rudes."
Vergne a finalement remporté la deuxième course du meeting, afin de conclure de la plus belle des manières sa saison en Formule E. Son équipe Techeetah était en lice pour le titre constructeurs mais n’a pas été titrée puisque les pilotes Audi, Lucas Di Grassi et Daniel Abt, qui avaient fait le doublé en première course, ont terminé sur le podium et remporté la couronne des constructeurs.