Jean-Eric Vergne va aborder sa deuxième saison en F1. Il a beaucoup appris l’année passée, mais il est conscient qu’il a encore beaucoup à faire pour atteindre son meilleur niveau, et ce, malgré le temps de piste limité pour les pilotes de nos jours.
"J’ai appris énormément de choses," raconte Jean-Eric Vergne. "Le monde de la F1 est difficile et plus particulièrement pour les jeunes pilotes. Il y a encore quatre ou cinq ans, les gens faisaient énormément d’essais privés par rapport à aujourd’hui. Lewis Hamilton par exemple a beaucoup tourné. Avant de débuter en F1, il avait probablement fait plus de kilomètres que moi après une saison de F1. C’est donc très difficile. Pour ce qui concerne les choses que je dois encore améliorer, il y a mes prestations en qualification, mais cela ne fait pas tout, car je dois aussi penser à la course. Je ne suis pas trop inquiet."
Que pense-t-il de sa nouvelle voiture ? "Elle est sans aucun doute meilleure que celle de l’année passée. C’est vraiment une nouvelle voiture : un nouveau châssis, de nouvelles suspensions, bref, tout est nouveau. A l’exception des pilotes, nous n’avons rien gardé de l’année passée. En revanche, je ne sais pas encore vous dire où nous nous situons par rapport aux autres équipes."
Est-il le pilote dont l’équipe Red Bull a besoin l’année prochaine et que doit-il faire pour obtenir cette promotion ? "Il est difficile de dire ce que je dois faire ou même s’il y aura un volant libre chez Red Bull l’année prochaine. Si cela devait arriver, il est certain que Daniel (Ricciardo) et moi, nous allons essayer de l’avoir, mais il y a bien sûr de nombreux autres pilotes qui se disent la même chose. Je pense que le minimum que tout le monde veut, c’est battre son propre équipier et être constant tout au long de la saison. Mais si je devais commencer à me préoccuper pour ça, je ne pourrais pas aller de l’avant."
Le volant chez Red Bull est-il sa priorité ou accepterait-il une offre d’une autre grande équipe ? "Je veux devenir champion du monde et je suis persuadé que si Helmut Marko pense que je peux y arriver au volant d’une Red Bull, alors c’est là-bas que j’irai. S’il ne le pense pas, je n’irai pas. Cela n’a pas réellement de sens de tirer des plans sur la comète dès aujourd’hui."
Jean-Eric Vergne a marqué plus de points que son équipier Daniel Ricciardo en 2012 et pourtant, ils sont beaucoup à dire que l’Australien s’est mieux débrouillé que le Français. Est-ce injuste de penser cela ?
"Que ce soit juste ou pas, nous avons eu tous les deux une saison assez moyenne l’année passée et c’est dû à notre voiture qui n’était pas assez compétitive. Personnellement, j’aurais pu faire bien mieux. Il est aussi juste de dire que Daniel a été meilleur que moi en qualification, mais terminer devant lui au championnat n’a pas été facile, car lorsque vous êtes mal placé sur la grille de départ, ce n’est pas facile de marquer des points. L’année passée, nous avons souvent eu des problèmes de dégradation des pneus arrière en course et il fallait donc rendre la voiture sous-vireuse, mais le problème, c’est qu’il fallait aussi se satisfaire de ces réglages en qualification, ce qui était un désavantage," précise Vergne.
Il y aura quatre pilotes français au départ du prochain Grand Prix d’Australie, mais le France brille toujours par son absence dans le calendrier du championnat. Est-ce décevant ?
"Oui bien sûr que c’est décevant. J’aurais aimé avoir l’occasion de rouler devant mon public. C’est vraiment dommage pour le public français. Peu m’importe où ce Grand Prix de France pourrait être organisé. Le circuit sur lequel j’ai commencé est celui du Mans et c’est celui que je préfère, mais j’aime aussi le Paul Ricard," ajoute Jean-Eric Vergne.