Actuellement à Montréal pour disputer le premier Grand Prix du Canada de sa jeune carrière de pilote de Formule 1, Jean-Eric Vergne revient sur les quelques jours passés sur place en amont de la course.
"La dernière fois j’expliquais à quel point j’étais impatient de venir à Montréal, un des endroits parmi les lieux à visiter cette saison que j’avais le plus envie de visiter. Jusque-là, je n’ai absolument pas été déçu.
Je suis arrivé ici vendredi dernier et je me suis rendu à Sacacomie, dans les montagnes au Nord de Montréal. J’ai été invité à passer quelques jours là-bas, et c’était fantastique. C’est juste à côté d’un grand lac et j’ai passé quelques jours à marcher dans la forêt et faire beaucoup de sport. Et puis c’est au milieu de nulle part, donc c’était très reposant. J’ai vraiment passé un moment extraordinaire.
Après ça, je suis redescendu sur Montréal où l’accueil a été incroyable. Tout le monde m’avait dit que le Grand Prix du Canada était une des courses les plus sympathiques et maintenant je comprends pourquoi. C’est une ville vraiment cool, l’ambiance est géniale et les gens d’ici semblent vraiment se mettre dans l’esprit d’un week-end de Formule 1. Et puis j’ai travaillé mon accent québécois, ce qui était vraiment drôle. Je dois plutôt bien l’imiter puisque maintenant on me demande de répondre aux interviews avec l’accent !
Mercredi, Daniel Ricciardo et moi avons eu la chance de visiter le QG du Cirque du Soleil. Peu de gens savent que le spectacle a ses origines ici et que le Cirque a été fondé par un type nommé Guy Laliberté, qui a débuté comme artiste de rue à Montréal. A partir de là, il a monté une grande industrie du spectacle autour du Cirque du Soleil. C’était très intéressant de voir ce qui se passe en coulisse du Cirque.
Dan et moi avons reçu des petites caméras pour nous filmer sur quelques-uns des équipements que les artistes utilisent pour s’entraîner. Le premier sur lequel on est allé s’appelle la Roue Allemande. En fait, c’est une grande roue en métal au milieu de laquelle tu es attaché, et l’idée est de la faire tourner en utilisant la force de ton corps. Puis on s’est essayé au cerceau aérien. Intéressant, mais ce n’était pas vraiment mon truc.
Sur place, j’ai remarqué qu’il y avait un monocycle et je me suis senti obligé de faire un tour dessus. C’est quelque chose que j’avais déjà fait et je crois que tout le monde était un peu surpris de me voir rider dessus sans souci. Ce n’est pas facile de monter dessus mais une fois que tu as trouvé l’équilibre, ça roule tout seul ! Quelqu’un m’a confié une anecdote : le seul pilote de Formule 1 qui savait monter un monocycle était Mika Hakinnen, qui a été deux fois champion du monde. Je rejoins donc un club très fermé.
Maintenant, il va falloir passer aux choses sérieuses, la course, et je dois dire que j’ai vraiment hâte.
Comme je le disais la dernière fois, c’est un de mes circuits préférés…virtuellement ! J’ai appris à le connaître il y a longtemps sur PlayStation, puis bien sûr avec le simulateur Red Bull. C’est un outil formidable pour prendre connaissance de la piste et faire quelques repérages, mais ça ne pourra jamais être une expérience complète.
Je pense qu’on peut faire un bon week-end ici, mais comme partout, tout dépendra de la météo et du comportement des pneus et des freins. Mais c’est vraiment le genre de circuit que j’aime, avec beaucoup de vitesse et de freinage. Tout compte fait, le circuit Gilles Villeneuve est un peu à l’image du monocycle : un challenge auquel je ne peux pas résister !"