Max Verstappen s’est montré très critique envers Renault cette saison, alors que le motoriste français a peiné à apporter un produit de qualité constante à Red Bull. Toutefois, si la responsabilité revient aussi à l’équipe, le Néerlandais trouve le moyen de s’assurer que la collaboration avec Honda sera un grand succès l’année prochaine.
"En disant à Honda qu’ils doivent développer le meilleur moteur, le plus rapide, mais pas le plus petit ni le plus compact possible" explique le Néerlandais. "Nous leur indiquons que nous voulons autant de puissance que possible et, en retour, nous l’installons dans la voiture avec les contraintes. C’est une approche très différente de celle qu’ils avaient avec McLaren."
"Dans la situation actuelle, vous êtes toujours la deuxième équipe, après l’équipe d’usine. Ce n’est évidemment pas le cas de Honda. Nous sommes en fait le seul client, puisque les deux sont des équipes Red Bull. Je pense que c’est un avantage. S’il y a une évolution du moteur, vous la recevez immédiatement et pas une course plus tard."
En voyant les performances pures des Toro Rosso au Japon, où Brendon Hartley et Pierre Gasly se sont qualifiés sixième et septième, Verstappen pense que Honda a déjà dépassé Renault : "Je pense que oui. La Q3 était bien sûr une session un peu à part, mais c’était quand même devant Renault, qui est une équipe d’usine. Je pense que la Toro Rosso n’est pas si forte en général, mais on peut voir que Honda fait des progrès."
"En course ce n’est pas aussi important, mais si la voiture n’est pas à son meilleur, elle n’utilisera pas les pneus de manière aussi efficace. Je ne sais pas exactement ce qui s’est mal passé, mais si vous regardez la puissance pure du moteur, elle semble bonne. Bien sûr, ce sera mieux dans notre voiture."
Il explique aussi avoir déjà discuté avec Pierre Gasly, qui sera son équipier l’an prochain et qui connaît très bien le moteur japonais : "Bien sûr. J’essaie toujours d’obtenir le plus d’informationset il est aussi très ouvert à cet égard. Tout cela me semble bien et je pense qu’il y a beaucoup d’avantages. Il y aura aussi un certain nombre d’inconvénients, mais j’espère que les avantages l’emporteront sur les inconvénients."
Il ne pense pas, contrairement à Gasly, qu’il soit important de s’imprégner de la culture japonaise en vue de cette future relation de travail : "Je ne pense pas que ce soit vraiment nécessaire. S’ils se contentent de livrer un moteur très rapide, nous nous assurerons que le reste se passe bien. En termes de communication, c’est bien sûr une culture différente, mais les gens de l’équipe de piste parlent tous parfaitement anglais."
"Je pense que nous avons assez de gens dans notre équipe pour bien nous en occuper. Vous devez indiquer ce qui peut être amélioré et ce qui ne se passe pas sans heurts, mais bien sûr vous pouvez facilement le communiquer en anglais. Pas besoin d’être japonais pour ça."